TELEVISION NATIONALE


said khezami démis de ses fonctions

Publié le 25/11/2012 à 02:03 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image paysage
Le rédacteur en chef du service d’information Said Khezami démis de ses fonctions
24 nov 2012 | 10 h 38 min | Mots-clefs :ETT, Said Khezami, télévision tunisienne, Tunisie, Watanya1,    0
Le rédacteur en chef du service de l’information de la première chaine  » Watanya 1?, Said Khezami, vient d’être démis de ses fonctions, a annoncé la direction générale de l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT), vendredi dans un communiqué, précisant qu’il a été chargé d’une autre mission administrative. Moufida Hachani assurera l’intérim jusqu’à la désignation d’un nouveau rédacteur en chef « après examen des candidatures et suivant des critères fixés par une commission d’experts dans le domaine de l’information », ajoute le communiqué. Dans une déclaration à l’agence TAP, Said Khezami a fait part de son  »refus et de son étonnement » face à cette décision dont l’annonce a suscité des « remous » au sein de la rédaction du service de l’information.
Il a indiqué que la directrice générale de l’ETT, Imen Bahroun, lui a confié la mission  »de superviser la ligne éditoriale de l’établissement au niveau du journal d’information, des émissions de débats et des documentaires », précisant toutefois que les contours de cette mission restent  »flous ».  »Mon ambition est de participer au développement du paysage médiatique national et à la promotion de son indépendance » a-t-il soutenu, reconnaissant l’existence d’ »un courant refusant l’indépendance de l’institution ».  »Il est difficile de ramer à contre-courant » a-t-il ajouté.

moufida hachani remplace said khzami au JT

Publié le 25/11/2012 à 01:58 par observatoire-medias-tunisiens Tags : infos
Moufida Hachani reprend provisoirement les rênes de la rédaction des Infos de Wataniya 1 1 Com(s) 24-11-2012 11:51:48


Dans une interview accordée à Mosaique FM, Moufida Hachani a déclaré que plus des 2/3 des journalistes du service info de Wataniya 1 ont signé une pétition pour réclamer son retour en tant que rédactrice en chef du service Info de Wataniya 1.

sit in du personnel de la tv nationale

Publié le 25/11/2012 à 00:36 par observatoire-medias-tunisiens
Tunisie : sit-in ce jeudi du personnel de la Télévision nationale

mar..20.11.12
Les syndicats de base de la télévision nationale appellent à un sit-in, jeudi, dans le hall de l’établissement, pour défendre leurs « revendications légitimes », selon un communiqué commun.

Les syndicats des journalistes, techniciens, personnel administratif, production et réalisation protestent contre l’inertie du gouvernement dans la mise en application de l’accord du 12 septembre 2012 dont, notamment, l’activation du conseil d’administration dans sa nouvelle composition.

Il s’agit, également, du règlement de la situation des agents intermittents et de la question de la production de certains programmes à l’extérieur au détriment des gens de l’établissements.
Les syndicats accusent l’administration de chercher à gagner du temps pour affaiblir leur mouvement.

Dans une déclaration à l’agence TAP par téléphone, la directrice générale, Iman Bahroun, a indiqué que la direction de la télévision a soumis au tribunal administratif le dossier du conseil d’administration dans la composition convenue entre le syndicat et le gouvernement.
Elle s’est étonnée du contenu du communiqué des syndicats précisant que tous les PV des réunions attestaient du contraire.

S’agissant du sit-in, elle a indiqué que la protestation est un acquis de la révolution et que la voie du personnel sera toujours entendue.

Journal tv;said Khezami riposte

Publié le 18/11/2012 à 17:31 par observatoire-medias-tunisiens Tags : background
Tunisie - Said Khezami assume ses responsabilités et rejette les accusations
alt
Le meeting populaire tenu dimanche 11 novembre à l’Ariana fait décidément couler beaucoup d’encre.

Tenu sous haute surveillance sécuritaire, ce meeting a été l’objet d’une couverture médiatique qui fait désormais débat. En effet, Nidaa Tounes a accusé la TV nationale Watania 1 de n’avoir pas donné d’importance à ce rassemblement et d’avoir également diffusé des informations orientées qui concernent les protestataires des comités de la protection de la révolution qui contestaient la tenue de ce meeting.
Watania 1, présente sur les lieux n’avait à sa disposition qu’un caméraman et aucun journaliste.
Dans le journal de 13H00, des images d’une durée de 38 secondes ont été montrées avec pour commentaires la présence de protestataires notamment des représentants des comités de défense de la révolution qui se sont rassemblés contre "le retour des symboles de l'ancien régime à travers Nidaa Tounes".
Dans le journal de 20H, le reportage était d’une minute et a parlé du meeting et des protestations.
Ce qui n’a pas plu à Nidaa Tounes qui a reproché à Watania 1 d’avoir exagéré ce rassemblement et de n’avoir pas donné d’importance à la teneur des débats au cours du meeting.
A partir de là, c’est tout le service info de Watania, son rédacteur en chef, son directeur et même la PDG de la Télévision nationale qui ont été accusés d’allégeance politique puisque la couverture de ce meeting est devenu une affaire d’état.
Pire encore, des sites mal intentionnés ont édités de fausses déclarations de Said Khezami, pour faire croire à l’opinion publique que le rédacteur en chef du journal télévisé avait subi des pressions pour ne pas couvrir convenablement le meeting régional de Nidaa Tounes.
Face à cette polémique qui ne fait qu’augmenter encore les pressions sur la télévision nationale, le rédacteur en chef du journal télévisé de Watania 1 a décidé de rompre le silence pour mettre un terme aux rumeurs.
Lors de l’émission d’Amel Chahed «Bi tawkit al oula», Khezami a déclaré que la couverture télévisée du meeting de Nidaa Tounes, était une erreur professionnelle qui a pris de l'ampleur disproportionné sur les réseaux sociaux.
Il a estimé, que ce jour-là, il n’avait pas de journaliste sous la main et s’est donc contenté d’un seul caméraman pour la couverture.
Tout en assumant ses responsabilités, Khezami s’est plaint des pressions dont la télévision nationale est victime de la part des partis politiques.
Le rédacteur en chef du journal télévisé de Watania 1 a d’un autre coté mis l'accent sur l'indépendance de sa ligne éditoriale, indiquant que la, PDG de la Télévision nationale Imen Bahroun Ben Mrad n'interfère pas dans le service de l'information ou dans le contenu du journal télévisé.
Said Khezami a tenu à éclaircir les à-côtés de toute cette affaire afin d’éviter toute polémique inutile.

nidaa tounis-parti pris du journal télévisé

Publié le 15/11/2012 à 00:18 par observatoire-medias-tunisiens
Meeting de Nidaa Tounes : Le parti pris d'Al Wataniya 1 R B H Publié dans Business News le 11 - 11 - 2012 Retour aux vieilles méthodes au service du Téléjournal de la chaîne publique Al Wataniya 1, avec le dénigrement gratuit de l'opposition. C'est le constat que l'on peut tirer de la couverture du meeting de Nidaa Tounes, tenu ce matin dimanche 11 novembre 2012. Pour son reportage, le journaliste d'Al Wataniya a faussé la donne en axant toute la couverture sur la manifestation d'une dizaine de personnes devant l'hôtel, hostiles à Nidaa Tounes et à la démocratie. Ces "dizaines de personnes" n'ont pourtant pas été filmées et le reportage vidéo ne montrera que la salle comble du meeting, pendant que la voix off rapporte les "troubles" survenus à l'extérieur; le téléspectateur n'en saura pas plus sur le déroulement du meeting lui-même ou les interventions des responsables du parti. Sachant, par ailleurs, que la rédaction du téléjournal tient à son indépendance vis-à-vis de la direction, ce n'est pas Imen Bahroun, présidente de la chaîne, que l'on pourrait accuser de parti pris. D'autres personnes ont donc vraisemblablement réussi à imposer leurs orientations au journal télévisé de la première chaine nationale.

journal tv en greve

Publié le 22/10/2012 à 01:07 par observatoire-medias-tunisiens Tags : article actualité
Al wataniya 1 ‘Le journal de 20H sera sous forme de titres sans présentateurs’
publié le 17/10/2012 par TAP
Envoyer à un ami
Le journal de 20H d'aujourd'hui sur AL Wataniya 1 sera sous forme de titres et sans présentateurs", a affirmé mercredi le rédacteur en chef du journal de la chaîne de télévision publique.

Envoyez cet article à votre ami(e) :

Al wataniya 1 ‘Le journal de 20H sera sous forme de titres sans présentateurs’
Al wataniya 1 ‘Le journal de 20H sera sous forme de titres sans présentateurs’
Said Khezami a précisé que le bulletin d'information de 20H ne dépassera pas les 5 minutes et que seuls les principaux titres de l'actualité seront donnés pour ne pas priver le citoyen de son droit à l'information.


snjt- refus de collaboration avec imen bahroun

Publié le 03/09/2012 à 01:03 par observatoire-medias-tunisiens
Le SNJT refuse l’invitation d’Imen Bahroun pour discuter la nomination des deux directeurs des chaines nationales 0 Com(s)01-09-2012 22:12:11
Le syndicat national des journalistes tunisiens refuse l’invitation d’Imen Bahroun, directrice générale de la télévision tunisienne, pour discuter la nomination des deux directeurs des chaines nationales une et deux.
Le SNJT a refusé cette invitation parce qu’il est contre la nomination d’Imen Bahrouncomme directeur générale de la télévision nationale. Plus d’information avec Najiba Hamrouni, présidente du SNJT

imen bahroun PDG de la television

Publié le 26/08/2012 à 02:47 par observatoire-medias-tunisiens Tags : news
17 août 2012 13:20Tribune libre
Officiel: Imen Bahroun nommée PDG de la Télévision tunisienne
Officiel: Imen Bahroun nommée PDG de la Télévision tunisienne


Imen Bahroun, ancienne directrice des programmes de la chaîne de télévision “Al Watania 2” prend la place de Adnene Khedher à la tête de la télévision tunisienne.

imen bahroun à la tete de la television

Publié le 26/08/2012 à 01:21 par observatoire-medias-tunisiens Tags : monde femme background you afrique paysage actualité
QR Code
Tunisie : la revanche d’Imen Bahroun Ben Mrad
Mercredi, 18 Janvier 2012 17:26By M.YDépêche Actualité-Eco-Finance
EnvoyerImprimerPDF

Imen_Bahroun.jpgS’il y a une nomination à la tête des médias publics qui n’a pas été contestée, c’est bel et bien celle de notre collègue Imen Bahroun Ben Mrad, qui vient d’être désignée à la tête de la chaîne de télévision « El Watania 2 ».
Titulaire d’une maîtrise en journalisme de l’IPSI, Imen a poursuivi son 3ème cycle en audio-visuel à la faculté de l’information du Caire. Mais c’est depuis ses années de lycée qu’elle a attrapé le « virus de la presse » puisqu’elle a intégré la radio nationale en tant que collaboratrice depuis l’âge de 17 ans. Journaliste professionnelle depuis 1992, elle a par la suite roulé sa bosse dans de nombreux médias tunisiens et étrangers.
Au niveau de la presse écrite, elle a travaillé dans de nombreux supports dont particulièrement l’Agence Tunis Afrique Presse, Hakayek, Akhbar el Joumhouria, Assabah, Tunivisions et Star Magazine. Dans le monde des radios, Imen a eu des expériences multiples à la radio nationale, à la radio « Saout El Arab » au Caire et récemment à Radio Express FM.
Sa carrière à la télévision a été entamée à la chaîne nationale, avant de connaître son apogée à Hannibal TV où elle a bouleversé le paysage médiatique tunisien en présentant avec beaucoup de courage la fameuse émission sociopolitique « An Hosni Nyia ». L’audace des sujets traités lui ont valu de voir son émission arrêtée par les autorités et d’être traduite à trois reprises devant le tribunal de l’Ariana. Tenace et audacieuse, Imen a produit une année plus tard une émission du même concept intitulée « El Hakika ». Mais cette dernière a été arrêtée avant même la diffusion du premier épisode et les autorités ont obligé la direction d’Hannibal TV à la confier à une autre animatrice. Grâce à ses combats dans le domaine de la liberté d’expression, nombreux sont ceux qui estiment que la nomination d’Imen Bahroun en tant que première femme, directrice d’une chaîne de télévision publique en Tunisie et dans le monde arabe, est une grande revanche pour cette journaliste qui a longtemps milité pour la liberté de la presse en Tunisie.

WATANYA 2 ISLAMISTE?

Publié le 04/08/2012 à 03:06 par observatoire-medias-tunisiens Tags : monde dessin
28/07/2012 | Mise à jour : 00:00
Tunisie: La fausse affaire des filles voilées sur Watania 2
alt
Après l’affaire des deux animatrices voilées dont on accusait l’actuelle direction d’el Watania 2 de les avoir recrutées pour donner un look islamique à la chaîne (alors que les deux concernés présentaient leurs émissions depuis 2011), voila que la direction de cette chaîne est attaquée pour une autre fausse affaire.

Cette dernière a éclaté suite à la diffusion sur Facebook d’une vidéo d’un dessin animé sur « Al Watania 2 » montrant des filles voilées.

Cela a été bien sûr suffisant pour orienter certains internautes et les pousser à attaquer de toutes parts l’actuelle directrice de la chaîne Imen Bahroun Ben Mrad et à l’accuser de faire le jeu du gouvernement.

Mais une simple vérification aurait permis de se rendre compte que la vidéo en question a été diffusée le 26 novembre 2011, soit bien avant que l’actuelle directrice de la chaîne ne soit nommé à sa tête.

Cette nouvelle affaire prouve que la réussite d’el Watania 2 qui est passée en six mois d’un taux d’audience de 0,9 % à un taux d’audience de 13,4 % et la 32éme à la 4éme place au classement des chaines les plus regardées par les Tunisiens, ne semble pas plaire à tout le monde.

polemique tv publique- pouvoir

Publié le 22/07/2012 à 20:09 par observatoire-medias-tunisiens Tags : bonne monde enfants société
 Télévision publique
Entre pressions et instrumentalisation
Entre pressions et instrumentalisation
Par Soufiane Ben FARHAT
C’est désormais un secret de polichinelle. Le torchon brûle entre les chaînes TV publiques 1 et 2. Saïd Khezami, rédacteur en chef du téléjournal du 20 heures sur la Une, a osé les quatre vérités. La présidence de la République et le gouvernement, à l’en croire, exercent de constantes pressions sur le téléjournal. Objectif, leur faire de la propagande. Obéir également à leurs agendas partisans et s’enrôler dans des campagnes électorales avant terme.
Il cite quatre ministères qui font de l’acharnement en bonne et due forme. Ils n’ont de cesse de vouloir faire passer leurs informations en premier dans le téléjournal. Sinon, gare au courroux des nouveaux princes.
Et l’on sait les dangers encourus en cas de résistance. La démonisation en bonne et due forme, la diabolisation, les campagnes de dénigrement et d’insultes dans les réseaux sociaux. Tout le monde a encore en mémoire le siège, plus de deux mois durant, de l’enceinte de la télévision publique. Les invectives et noms d’oiseaux fusaient, des semaines durant, à l’encontre des journalistes. Ils étaient nommément cités, nommément désignés à la vindicte populacière. Certains d’entre eux ont été menacés, ainsi que leurs familles et leurs enfants. On a frôlé le pire.
D’un autre côté, Saïd Khezami a fustigé la collusion de la deuxième chaîne TV publique avec le gouvernement. A l’en croire, ses responsables, fraîchement désignés par ce même gouvernement, seraient aux ordres. Les propos ont donné lieu à une passe d’armes publique entre responsables des deux chaînes.
Et puis, avant-hier, on a vu des fillettes de 3 à 5 ans voilées sur la Une. Cela n’a pas manqué de scandaliser. L’enfance voilée est nécessairement une enfance outragée. L’innocence violée.
Moralité de l’histoire : on fait du surplace. L’enceinte médiatique subit toujours les pressions. On s’avise d’en faire une courroie de transmission ou une caisse de résonance. On n’est pas sorti de l’auberge de l’instrumentalisation à des fins politiciennes.
Aujourd’hui, tout le processus de légitimation est en branle sous nos cieux. Le nouveau pouvoir, lui-même à la recherche de repères fondateurs, est aux prises avec une vieille société bien structurée. Ses ressorts cognitifs et spirituels ont été élaborés au fil des siècles. Ils fondent la personnalité tunisienne. Une donne essentielle reconnue par les plus éminents spécialistes.
Les médias sont sollicités dans la crispation. La tentative de leur accaparement par les nouveaux gouvernants est on ne peut plus manifeste. Cela varie entre les velléités de mise au pas et l’essai d’institution de nouvelles normes érigées abusivement en valeurs. Les pressions subies par le téléjournal et les images des fillettes voilées en constituent une parfaite illustration.
La bataille pour le contrôle des médias bat son plein. Elle est multiforme. Et en dit long sur les dangers encourus par la révolution tunisienne. Le fin mot de cette révolution, la liberté, fait l’objet de sérieuses menaces. Parce que la remise en cause de la liberté de presse hypothèque toutes les libertés publiques, individuelles et collectives, celle-là étant le portail de l’exercice effectif de celles-ci.
Le problème en Tunisie, c’est l’absence d’une conscience publique claire des vrais enjeux. Le niveau culturel ambiant y est pour beaucoup. Alors certains jouent sur le brouillage immanent à ce registre et en rajoutent au cafouillage.
Le pays supportera-t-il davantage de pressions et de coups fourrés ? L’exaspération de certaines couches sociales est de mise. Et cela augure de télescopages dont on pourrait faire l’économie. Des charges politiciennes visent la limitation des libertés et le moulage des consciences dans des normes préétablies qui se caractérisent par le prosélytisme ou la bigoterie. Elles font peur. Et en disent long sur les horizons promis par le nouvel establishment et son cortège de laudateurs et zélateurs.

sadok bouabane démis de la direction de la tv

Publié le 13/07/2012 à 02:06 par observatoire-medias-tunisiens Tags : vie cadre
Sadok Bouabane, directeur de la chaîne de télévision Al Wataniya 1 a été limogé aujourd’hui, samedi 30 juin 2012.
Motif non encore officiellement déclaré : l'invitation de Abir Moussi, ancienne haut cadre du RCD dissous, à un débat télévisé autour de l’exclusion des anciens RCDistes de la vie politique. Invitation exigée par les règles et la déontologie en la matière.
Or, cette invitation a déplu à plusieurs parties, dont le syndicat des journalistes, qui indique que les RCDistes devraient être interdits de toute vie politique, mais aussi de tout débat public, vu le mal qu’ils ont fait au pays.
Et comme pour ne rien arranger à la situation, Abir Moussi n’a pas été présentée en tant qu’ancienne RCDiste, mais en tant que militante des droits humains. Ce qui a choqué la majorité des téléspectateurs et c'est ce point qui a été officiellement retenu pour justifier le limogeage.

DEPART DE LA TETE DE LA TV

Publié le 20/05/2012 à 01:18 par observatoire-medias-tunisiens

Adnène Khedhr et Sadok Bouabbène, repectivement PDG de l’Etablissement de la Télévision Tunisienne et directeur de la première chaîne télévisée quitteront les postes qu’ils occupent depuis le 7 janvier 2012. Un départ motivé par des raisons de santé par M. Khedhr. M. Bouabbène, quant à lui, a atteint l’âge de la retraite.

Plusieurs successeurs sont pressentis sans qu’une confirmation officielle n’ait été donnée jusqu’à présent. Les noms évoqués sont les suivants : Mofdi M’seddi, Imène Bahroune, Khaled N’jeh et Zied El Héni.

pour ennahdha la tv reste mauve

Publié le 12/04/2012 à 13:47 par observatoire-medias-tunisiens Tags : moi monde
Le Nahdhaoui Nejib Mrad s'est infiltré dans les locaux de la télévision nationale tunisienne jusqu'à l'équipe de rédaction du journal télévisé d'Al Watania1 de 20h ."Je suis un élu de la constituante". "Je bénéficie de l’immunité et ‘‘Tadhrbouli 3ttayara’’». a-t-il lancé mardi à l’équipe de journalistes en pleine préparation du journal.
Selon Walid Abdallah, l’un des présentateurs du Journal de 20 heures, l’homme est entré dans la salle sans permission et il s’est permis de lancer: «"pourquoi tout ce monde pour faire un journal mauve !" ( en référence à l’ère TV7 de Ben Ali).
Et au présentateur d’expliquer: «C’était entre 15 et 16 heures. Surpris, nos collègues lui ont demandé qui est-il et là, l’homme s’est présenté en disant qu’il s’appelle Nejib Mrad, et qu’il est représentant d’Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante (Anc) et d’enchaîner, avec beaucoup de classe: «Tawa tadhrbouli âla tayara» (traduire: vous ne pourrez rien faire contre moi, mais en plus vulgaire, Ndlr), a rapporté Walid Abdallah sur Shems FM dans ‘‘Malla Nhar’’, émission animée par nos collègues Wael Toukabri et Sofiène Ben Farhat.
On attendait une réaction au télé-journal de 20 heures d’Al Watania1. En vain. On a décidé de ne pas en parler.
Interrogé par l'agence Tap, l’élu d’Ennahdha a nié avoir tenu les propos qui lui sont attribués. Il a toutefois reconnu être passé à l’Etablissement de la télévision tunisienne pour se plaindre auprès du Pdg de l’établissement à propos de la non couverture par le télé-journal de 20 heures des événements survenus aux deux sièges d’Ennahdha dans la région de Monastir. Il a aussi menacé de poursuivre toute personne qui lui attribuerait des paroles ou des actes sans en apporter la preuve.
Faut-il rappeler que la Télivision nationale subit des pressions énormes de la part des islamistes ,Ennahdha en tête.Un sit-in islamiste aux portes de l'établissement dérange les journalistes depuis plusieurs semaines .
Faut-il ajouter aussi que la chaine "Al Watania 1" a diffusé un plateau réussi où était présent Ali Laârayedh ,Ministre de l'intérieur ,face à un déluge de questions et d'accusations sur les abus de la police le 9 avril et que le ministre s'en est très mal sorti.
Est-ce un acte isolé ? Ou est-ce une action orchestrée et préméditée ?
Ecoutez le témoignage


tv- polemique sur la nomination du PDG

Publié le 10/04/2012 à 16:00 par observatoire-medias-tunisiens Tags : vie homme création monde argent voiture
Tunisie : Si la loi ne change pas, le système Ben Ali restera© tekiano.com | Mardi, 10 Avril 2012 10:28 0 Comments  
Et si l'ascension d'Adnene Kheder PDG de la télévision nationale au rang de secrétaire d'état n'était que le début ou plutôt la continuité d'un régime clientéliste? Au regard de la loi, cette nomination pose tous les enjeux de la réforme du système Ben Ali.
Ctelevision-nationale-100412'est une nomination qui semble être passée inaperçue et pourtant elle incarne à elle seule, toutes les dérives inspirées de l'ancien régime qui persistent encore. La nouvelle est tombée il y a quelques jours, le PDG de la télévision nationale, Adnene Kheder, est élevé au rang de secrétaire d'Etat. Seulement qu'est-ce que cela implique? Loin d'être un privilège minime, celui-ci remonte aux années Ben Ali et peut concerner bien plus de monde que le PDG de la télévision nationale. Mohamed Salah Ben Aïssa, ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques politiques et sociales de Tunis explique que ce genre de nomination résulte d'un système instauré par la loi et promulgué par des décrets sous Ben Ali. La loi du 17 mars 1983 relative au régime des retraites des membres du gouvernement établit dans ses articles 9 et 11 que l'autorité de nomination (sous Ben Ali, c'était le Président de la République, sous l'actuel gouvernement provisoire, c'est le premier ministre) a le pouvoir «de faire bénéficier des agents de l'Etat les avantages de ceux qui ont acquis les rangs du gouvernement».
«Dans la loi, la nomination d'Adnene Kheder est parfaitement légale» souligne Mohamed Salah Ben Aïssa, «mais dans les faits, elle est l'expression même d'une aberration arbitraire totale dont Ben Ali profitait bien.» Le danger est double : avec un tel système n'importe quel fonctionnaire «arbitrairement» choisi par le chef de l'Etat peut bénéficier d'avantages «matériels et en nature» d'un poste qui n'est pas le sien. A savoir: une double rémunération, une voiture de fonction, des primes, des privilèges. Clientélisme et népotisme redeviennent les maîtres mots de la politique. «En appliquant à la lettre cette loi absurde, le gouvernement peut jouer tant qu'il veut sur le favoritisme.» déclare Mohamed Salah Ben Aïssa. Et quand on regarde de plus près, Adnene Kheder n'est pas le seul. Plusieurs «conseillers» de Hamadi Jebali ont aussi la casquette de «ministre». Comme on peut souvent lire dans le statut de Monsieur Lotfi Zitoun «ministre conseiller», mais ministre de quoi, et à la tête de quel ministère? Imed Daimi est aussi «ministre conseiller» du Président de la République, tout comme Abdelaziz Krichen. Rajouter ces appellations ajoute en fait quantité de privilèges non définis par la loi.
Dans le cas de la nomination du PDG de la télévision nationale au rang de Secrétaire d'Etat, publiée dans le journal officiel avec le décret loi 111 du 30 mars 2011, l'affaire est d'autant plus grave car avec cette action, l'Etat s'assure une «docilité» implicite de la part du PDG et donc de la chaîne de télévision. Un «Secrétaire d'Etat» est considéré dans sa définition comme «un membre du gouvernement». Où sera alors l'impartialité de Monsieur Kheder dans la gestion d'un service public tel que la télévision nationale? Alors que le nouveau rédacteur en chef du Journal télévisé, Saïd Khezami, déclarait il y a encore quelques jours que le journal «n'hésiterait pas à couvrir des évènements qui n'allaient pas dans le sens du gouvernement», on peut se demander s'il agira en toute indépendance avec un Secrétaire d'Etat comme PDG. Ce privilège pose encore une fois le problème de la non-application du décret loi 116 relatif à la création d'une instance de régulation de l'audiovisuel indépendante qui permettra de contrer ce genre de dérive.
Aujourd'hui cette nomination ne fait que «confirmer que la télévision nationale est une télévision d'Etat et non pas un service public» affirme Riadh Ferjani, expert en médias et chercheur à l'IPSI (Institut Supérieur des Sciences de l'information).
Pour Mohamed Salah Ben Aïssa, cette nomination est l'illustration même d'une affaire bien plus grave: le manque de volonté politique à réformer l'administration et le système corrompu de Ben Ali. «Ce décret-loi, nous avions proposé de le changer avec Monsieur Yadh Ben Achour dès le gouvernement Ghannouchi, lorsque nous étions membres de la haute Instance pour la Réalisation des objectifs de la révolution, mais cela a été mis de côté.» En regardant de plus près, cette loi est bien une boîte de pandore. Elle ne clarifie en rien quels seront les avantages dont bénéficieront ces «élus» du gouvernement. «Elle pose ainsi le problème de la rémunération des ministres et des agents de l'Etat. Tant qu'on n'aura pas changé cette loi, les ministres pourront dire qu'ils gagnent telle somme mais en fait ils peuvent s'enrichir sans problème puisqu'aucun plafond n'est fixé par la loi». Plus grave, cette loi et ce décret sont indisponibles pour le grand public, classés confidentiels sous Ben Ali, ils restent introuvables au sein du ministère «C'est pourtant l'argent du contribuable et donc du citoyen tunisien dont il s'agit » ajoute Mohamed Salah Ben Aïssa. Le réel enjeu est donc la transparence, tant que la loi n'aura pas changé et que les textes ne seront pas accessibles à tous, le clientélisme pourra continuer. Le train de vie de l'Etat doit être rendu public.
«Les membres du gouvernement ont trouvé des acquis de l'ancien régime en arrivant au pouvoir. Pourquoi les changeraient-ils quand cela leur profite. On en a eu le même exemple avec le cas de la nomination des gouverneurs. Si le gouvernement était si démocratique pourquoi ne pas nommer des gouverneurs compétents issus aussi de la Troïka ?»
En effet, la loi du 13 juin 1975 établit que le gouverneur est le dépositaire de «l'autorité de l'état» et le « représentant du gouvernement dans la région», en nommant des 16 gouverneurs nahdhaouis sur un total de 23, le gouvernement est dans la même logique d' «Etat-parti» que sous Ben Ali et Bourguiba. Les gouverneurs ne représentent pas un gouvernement «hétérogène» mais le parti Ennahdha. «Le vrai danger ici, c'est que rien ne change, l'administration qui se devait d'être neutre politiquement ne l'est toujours pas».
Jusqu'où iront ces actes en toute impunité puisque la loi reste inchangée? Plus encore, quand le gouvernement instaurera-t-il une transparence réelle sur la rémunération des élus politiques? Quand on sait que l'actuel ministre des droits de l'homme est aussi porte-parole du gouvernement, que le ministre des affaires étrangères est le gendre du chef du parti majoritaire, le problème semble prendre de l'ampleur. Dernière question : que font les membres des deux autres partis de la Troïka face à ce phénomène?

Lilia Blaise

LE PDG DE LA TV AU RANG DE SECRETAIRE D'ETAT

Publié le 04/04/2012 à 18:26 par observatoire-medias-tunisiens
Adnène Khidr, PDG de la Télévision tunisienne aura désormais le rang et les avantages d’un secrétaire d’Etat.
La pratique existait déjà en Tunisie par le passé, nous dit-on, mais on voit bien, qu'elle perdure.
La nomination a été décidée par la présidence du gouvernement, selon le décret 111 daté du 30 mars 2012.
On notera que M. Khidr a été reçu hier, lundi 2 avril, par Moncef Marzouki, président de la République.

SIT IN DEVANT LA TV

Publié le 31/03/2012 à 17:12 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image photo photos nuit chat

Mais qui paie la note de la Steg des sitinneurs devant la TV nationale ?

Publié par Neil le 24 mars 2012 à 16:09
Depuis le 2 mars, ils sont plusieurs, dont des barbus et salafistes, à manifester devant la Télévision nationale pour un meilleur média. Ils ne veulent plus d'un « média violet, corrompu, comme au temps de Ben Ali », alors que l'équipe de la rédaction de la Télé se bagarre à continuer de nommer un chat un chat et un premier ministre provisoire, un président provisoire ...!
Durant la journée, les sitinneurs passent leur temps à insulter les journalistes et durant la nuit, ils campent sans se soucier des habitants ni des saletés qu'ils laissent derrière les buissons. Ils sont là ! Leurs besoins de tous les jours leur sont acheminés pour pouvoir passer des nuits, tranquilles, dans leurs tentes devant le siège de la TV Nat, comme s'ils étaient sponsorisés !
Ils ont même l'électricité ! Ils se servent d'un éclairage public installé en plein milieu de l'avenue de La Ligue des États Arabes du Nord Hilton (voir photos) pour alimenter leurs tentes en électricité et éclairer leurs banderoles à l'aide d'un projecteur à haut voltage. Et ce, au nez et à la barbe des forces de l'ordre, des agents de la municipalité et des officiels du gouvernement qui prennent tous les jours cette avenue en direction de leurs bureaux.
Il va sans dire que de telles pratiques sont interdites par la loi !
Nous avons, alors, contacté à ce sujet, la municipalité de Tunis, la Steg et le ministère de l’Intérieur. Ce dernier nous précise que cette affaire du sit-in est du ressort du ministère public. Quant à la municipalité de Tunis, elle ne sait pas si elle doit intervenir, car elle doit déterminer, au préalable, si l’éclairage en question est sous sa responsabilité ou sous celle de la Steg !
Finalement, la Steg nous informe que ce type d’éclairage public est contrôlé par un compteur installé dans le voisinage et qui est sous la tutelle de la municipalité de Tunis. Ainsi, les frais de la note de la Steg seront payés par la municipalité, qui, à son tour, les déduira des impôts des citoyens tunisiens !

ENNAHDHA ET LE J.T.

Publié le 23/03/2012 à 15:49 par observatoire-medias-tunisiens Tags : message annonce bleu
Le journal télévisé passera-t-il du mauve de Ben Ali au bleu d'Ennahdha?
Jeudi, 22 Mars 2012 21:48Administrateur
   On apprend à travers notre confrère "Actune" que la direction générale de la télévision nationale a nommé Said Khezami nouveau rédacteur en chef du journal télévisé. Said Khezami a fait l’essentiel de sa carrière dans les pays du Golf à l’instar d’Oman Tv, Aljazeera ou encore Abu Dhabi TV.
Khezami a déclaré sur nos ondes vouloir effectuer un gros changement au journal télévisé pour répondre aux aspirations du peuple Tunisien. Il a également souhaité que cette nomination soit un message aux sit-inneurs devant le siège de la télévision nationale et a affirmé que ce sit-in était légitime.
Ainsi Khezami annonce la couleur , quand on sait que ce sit-in a été organisé suite à l'appel des nahdhaouis de "purger" les médias et suite aux multiples critiques orchestées par les ministres nahdhaouis contre les médias .
Va-t-on passer du mauve de Ben Ali au bleu de Ghannouchi ?
tunisie focus

SAID KHZAMI rédacteur en chef du JT

Publié le 23/03/2012 à 15:46 par observatoire-medias-tunisiens


La Télévision tunisienne a annoncé, jeudi 22 mars 2012, dans un communiqué, la nomination de Saïd Khezami en tant que rédacteur en chef du journal télévisé (JT).

PARTISANS DU POUVOIR S'ATTAQUENT A LA TV

Publié le 18/03/2012 à 23:18 par observatoire-medias-tunisiens Tags : bonne homme article monde société chien éléments lecture
Les partisans du gouvernement ont-ils raison d’attaquer la télévision publique?
Par Mohamed Farouk

Les médias publics ne sont pas toujours au diapason des attentes des consommateurs de l’information. Des acteurs de la scène médiatique, à commencer par les journalistes, ne le cachent pas. Mais le sit-in initié, depuis le 3 mars 2012, devant le bâtiment de l’ETT, par les partisans du gouvernement, ne doit pas nous faire oublier qu’il faut croire, sans doute, comme le dit le philosophe français Montesquieu, que «Tout homme qui a un pouvoir est porté à en abuser; il va jusqu’à trouver des limites». Et que les médias sont, dans ce même ordre d’idées, un régulateur mesurant la vigueur d’une démocratie!
Difficile de les rater si vous prenez la direction d’El Manar à partir de l’Avenue de la Ligue des Etats arabes. Là sur la colline, ils ont installé un campement devant le bâtiment accueillant l’ETT (Etablissement de la Télévision Tunisienne) –la télévision publique-, depuis le 3 mars 2012, date de l’organisation d’une grande manifestation qu’ils ont voulue millionnaire, pour réclamer «une épuration du secteur de l’information».
Ils ont installé quelques tentes dont une grande exigeant, à force de pancartes et de slogans vociférés dans des mégaphones, «l’ouverture des dossiers de corruption, la mise à l’écart définitive des journalistes impliqués dans le black-out imposé aux crimes du régime RCDiste défunt de Ben Ali, la suppression de la taxe sur la radio et la télévision payée par tout ménage dans la facture d’électricité et de gaz et l’octroi des responsabilités à des journalistes libres».

Eux, ce sont, et pour l’essentiel, des défenseurs de l’action du gouvernement dirigé par Hamadi Jebali. Ils estiment que la télévision publique assure un mauvais «traitement» de l’actualité qui concerne le gouvernement auquel elle impose un quasi black-out et ne faisant pas part des réalisations et des acquis de ce dernier.

Une pression en bonne et due forme
Nos sit-inneurs feront-ils plier les journalistes de l’ETT? On l’aura compris, l’action initiée ressemble comme deux gouttes d’eau à une pression en bonne et due forme sur la profession jugée trop «laïque» ou encore trop «gauchisante».
Le phénomène n’est pas nouveau: les médias et notamment la télévision sont toujours soupçonnés d’être rebelles à tout pouvoir. Cette impression prévaut même dans de grandes démocraties. L’ancien Premier secrétaire du Parti socialiste français avait jugé, en 1987, dans une grande émission de télévision, que les journalistes français avaient une lecture un peu libérale de l’économie.
Terrain complexe où se négocient des intérêts les plus contradictoires, le journalisme, du fait qu’il joue un rôle de médiation vital dans toute société (entre le public et ceux qui font l’actualité) et qu’il est exercé par des leaders d’opinion capables d’influencer la lecture que peut faire le public de l’actualité, est constamment épinglé par les publics. Les résultats des baromètres de confiance dans les médias dans de nombreux pays en disent long surcette réalité.
Ceux qui veulent les soumettre à leur diktat ne réussissent pourtant pas toujours. Ces derniers ne réinventeront pas à coup sûr le journalisme qui consiste d’abord à rechercher la vérité. Même lorsqu’ils s’engagent –souvent volontairement- pour une cause, les journalistes sont de ce fait rebelles. Et paraissent aux yeux de beaucoup toujours vouloir fouiner là où il ne faut pas et emprunter des voies sinueuses.
Toujours jaloux de leur indépendance avec quelquefois un gros égo, les journalistes ne plaisent pas toujours. La concurrence qui fait jour dans la profession renforce cette vision des choses qui colle à la peau de la presse. Celle qui dit que «Les journalistes ne s’intéressent jamais aux trains qui arrivent à l’heure». Ou encore que: «Lorsqu’un chien mord un homme, ce n’est pas une nouvelle, mais lorsqu’un homme mord un chien, là c’est une information».
Il est normal, par ailleurs, que de nombreux journalistes soient sensibles aux thèses estimées par certains «gauchisantes». Celles qui font, orbi et urbi, des professionnels des médias des défenseurs de la veuve et de l’orphelin. En fait, de par le métier qu’ils exercent, les journalistes sont au centre des combats pour les Droits de l’Homme et notamment le premier d’entre eux, celui de l’expression, de l’opinion et de l’édition.
La Tunisie ne fait pas exception
La confrontation que souhaitent quelques-uns avec les médias publics et notamment la télévision est du reste mal choisie. L’expérience a montré, dans tous les pays du monde, que les éléments les plus actifs et même «virulents» en matière de défense des intérêts des journalistes se recrutent précisément dans les rangs de la presse publique. La Tunisie ne fait pas exception à ce trait de ce phénomène qu’intègrent les sociologues des médias dans leurs analyses.
En Europe, les journalistes du service public sont souvent à l’origine d’expériences innovatrices comme, par exemple, les sociétés de rédacteurs ou des lecteurs. Des structures créées en vue d’être un contrepoids au pouvoir des patrons de presse.
La pression que semblent vouloir exercer aujourd’hui les partisans du gouvernement de M. Jebali sur les médias publics ne doit pas cependant éluder le fait que ces derniers ne sont pas toujours au diapason des attentes des consommateurs de l’information. Des acteurs de la scène médiatique, à commencer par les journalistes, ne le cachent pas. Ils soulignent souvent que nous sommes en Tunisie encore loin de ces médias «du public», pour reprendre une formule chère au patron de presse français, Hervé Bourges (voir «La télévision du public», Paris: Flammarion, 1993, 286 pages). Des médias qui œuvrent pour un réel pluralisme des idées et pour la satisfaction de tous les goûts. Pour ce faire, ils ont déjà entrepris des actions qu’il faut sans doute encourager comme la mise en place de Comités de rédaction élus et l’élection des rédacteurs en chef.
Elle ne doit pas nous faire oublier qu’il faut croire, sans doute, comme le dit le philosophe français Montesquieu, que «Tout homme qui a un pouvoir est porté à en abuser; il va jusqu’à trouver des limites» (L’esprit des lois, 1748). Et que les médias sont, dans ce même ordre d’idées, un régulateur qui mesure la vigueur d’une démocratie!

ASSAINISSEMENT DE LA TV PUBLIQUE

Publié le 18/03/2012 à 23:11 par observatoire-medias-tunisiens Tags : bonne article chez heureux
Tunisie: Quand l’assainissement de la Télévision publique devient l’un des objectifs de la révolution Par Amel Belhadj Ali

D’un côté, des plaintes déposées par la direction de la Télévision nationale auprès du procureur de la République pour harcèlement, menaces, intimidation et insultes à l’encontre des journalistes de la télévision publique, et d’autre part des sit-inneurs qui estiment de leur «devoir» de veiller à l’assainissement de la télévision publique des «symboles» du benalisme, ils ont appelé leur mouvement protestataire «’Taharrouki Al Ahrar litathir i’ilam al Ar» (Le mouvement des libres pour assainir les médias de la honte).
Qui a tort? Qui a raison? Et surtout pourquoi pareil mouvement et maintenant?
D’un point de vue légal, dès le moment que les contestataires ont demandé l’autorisation de camper en face de la télévision publique et que les pouvoirs publics ont acquiescé, rien ne les en empêche, ils peuvent y rester autant qu’ils le veulent tant qu’ils ne se sont pas adonnés à des actes de violence. De quelle violence parle-t-on là? Violence morale, physique?
«Nous avons déposé trois plaintes auprès des autorités concernées, accompagnées d’enregistrements audiovisuels sur des outrages verbaux adressés à des journalistes et des listes de noms cités par des manifestants, mais à ce jour, nous n’avons eu aucune réaction. Nous avons également envoyé des courriers aux différents organismes* liés de près ou de loin au secteur des médias. Leurs actions ont été assez timides et n’ont rien changé à la donne sur le terrain, mis à part les actes de solidarité exprimés par nos consœurs et confrères», a tenu à préciser une responsable à la télé.
Les mécontents questionnés nient pour leur part toute tentative d’intimidation ou acte d’insulte à l’égard des journalistes de la TV: «Nous sommes les jeunes de la révolution et nous sommes là pour concrétiser les objectifs de la révolution en “purifiant“ cet établissement public, payé des deniers du contribuable, des symboles du régime Ben Ali et en éliminant les anciennes pratiques de glorification et d’encensement des responsables ou des gouvernants».
Vous êtes des spécialistes des médias? Vous critiquez l’ordre des informations? Vous estimez que les activités du gouvernement ne sont pas assez couvertes ou mises en valeur par le journal télévisé?
«S’il vous plaît, ne nous faites pas dire des choses que nous n’avons pas exprimées. Nous n’appartenons à aucun courant idéologique et nous ne défendons personne. Mais nous estimons naturel que cette révolution aboutisse à de nouvelles règles plus dignes de la Tunisie d’aujourd’hui et que de nouveaux visages reflètent aujourd’hui ce changement. Pas ceux qui ont toujours profité du système et qui poursuivent les mêmes pratiques… et nous en avons les preuves».
Nous aurions bien voulu les croire si ce n’est que le feu des hostilités à l’encontre des journalistes a été ouvert par Rached Ghannouchi s’adressant à des jeunes du mouvement Ennahdha et relayé par certains membres du gouvernement, qui ont critiqué la presse nationale de façon véhémente poussant le vice jusqu’à le faire sur des chaînes étrangères…
Parmi les révoltés, des jeunes instruits, ingénieurs pour la plupart, qui se sont liés d’amitiés à La Kasbah 2, des hommes d’âge mûr qui ont souffert des exemptions de l’ancien régime, d’anciens prisonniers et d’autres venus de cités pauvres et marginalisées, sans grande instruction et qui estiment qu’il est temps qu’on entende leurs voix et qu’il «imposent» leur diktat face à ces nantis de la République… Aucun spécialiste ou technicien des médias. «Nous sommes pacifistes et nous ne bougerons pas d’ici avant que nos revendications soient satisfaites. «Les journalistes ont joué un très sale rôle du temps de Ben Ali, ils ont été associés à ses crimes, les ont couverts et l’ont soutenu dans son parcours de tortionnaire. Il est temps de remettre les pendules à l’heure et de mettre les personnes qu’il faut à la place qu’il faut», atteste l’un des sit-inneurs, porte-parole de son état. Et même si la posture est non-violente, les discours, eux, peuvent être perçus de différentes manières selon le degré de conscience et de maturité des récepteurs…
«Nous refusons de payer de nos poches ceux qui ne transmettent pas notre voix et la voix du peuple». A les entendre, tout le peuple se résume en eux, ils y croient dur comme fer et parlent en son nom. Des mères de familles sont là à appuyer une action qu’elles jugent nécessaire et impérative pour sauver la Télévision tunisienne des «mauvaises pratiques» et des «mauvaises personnes». Une affirmation qui revient très souvent dans le fil de la discussion. Les sit-inneurs détiendraient même des informations sur les missions et les rémunérations des journalistes et producteurs à la télévision. Qui les leur a transmises, de quel droit et couvert par quelle loi?
Autant dire que la télévision publique devrait commencer par balayer devant sa propre porte en lançant elle-même des enquêtes sur le filtrage d’informations à l’extérieur, ce qui peut porter un grave préjudice à ses préposés…
Est-ce une preuve de manque de confiance dans le gouvernement en place?
«Ils parlent de médias mauves qui ne transmettent pas l’information comme il se doit, d’après ce que j’ai cru comprendre, indique Imen Bahroun, directrice de la deuxième chaîne nationale, et je respecte leurs opinions dès lors qu’ils n’agressent pas les journalistes et ne les attaquent pas. S’ils veulent voir les actes de ceux qu’ils ont élus sur la télévision publique, c’est leur droit à condition qu’ils ne dépassent pas une ligne rouge qui est celle de nous attaquer verbalement».
Ils se seraient attendus à ce que les médias eux-mêmes procèdent aux opérations d’assainissement et à la dénonciation de ceux ou celles qui ont trempé dans des actes de malversation, de corruption ou de connivence avec l’ancien régime. «Ils ne l’ont pas fait, nous nous en chargeons nous-mêmes aujourd’hui». A leur rescousse, Hend Harouni, militante de longue date et sœur du ministre du Transport Abdelkrim Harouni: «Je suis là en tant que citoyenne tunisienne qui a toujours défendu les grands principes de justice et d’intégrité depuis l’ère Ben Ali». Mais aussi, le président du parti Attahrir, Ridha Belhaj qui dénonce partout les médias de la honte, qui n’assurent pas, oubliant que c’est grâce à eux qu’il a pu s’imposer sur la place publique et que sans eux il aurait été un parfait inconnu faisant sa propagande idéologique auprès d’âmes envenimées et quelque peu troublées comme la sienne mais sans aucune dimension politique.
Les chants religieux et les slogans scandés par les sit-inneurs, à travers des haut-parleurs installés à quelques mètres de la TV, rythment les après midi des journalistes et employés. «Que ceux qui détiennent des dossiers sur la corruption et les malversations les soumettent à la justice, nous serons aussi heureux qu’eux de faire le ménage chez nous», indique Sadek Bouabene, directeur d’Al Watania 1.
En fait, le danger de pareilles pratiques est qu’elles démontrent que des jeunes éveillés à la politique après la révolution ont si peu confiance dans le système qu’ils préfèrent faire justice eux-mêmes. Si c’est le cas, le gouvernement aurait à leur prouver qu’il est capable de prendre les décisions qui s’imposent dès lors qu’il s’agit de la bonne gouvernance des établissements publics. Que le gouvernement laisse faire prête à confusion à plusieurs titres. Si aujourd’hui, les jeunes de la révolution campent devant la Télévision nationale pour assainir, dénoncer et juger, demain où iront-ils et après demain? A quoi cela servirait d’avoir un Etat, des institutions et des contraintes policières et armées, si ce n’est pour gérer la chose publique?
----------------------------
*Les organismes saisis par la télévision publique sont le Conseil national des libertés, le Conseil supérieur de la réforme de l’information, les trois présidences (République, gouvernement et Assemblée constituante), le Syndicat des journalistes, le ministre de la Justice, la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme, le ministre conseiller chargé des Droits de l’Homme, Reporters sans frontières.

TV -SIT IN DES SALAFISTES ET NAHDHAOUIS

Publié le 10/03/2012 à 12:41 par observatoire-medias-tunisiens Tags : femmes dieu

Plusieurs centaines de personnes se sont encore une fois rassemblées devant le siège de la Télévision tunisienne pour demander «l’épuration du secteur de l’information». Un secteur qui est toujours, selon eux, envahi par les «Rcdistes» et les «mécréants».

Les sit-inneurs sont composés, en grande partie, d’enfants et adolescents de 10 à 17 ans (qui distribuaient de l’eau et des gâteaux). On voit, également parmi eux, des femmes âgées avec des drapeaux rouges, noirs et blancs à la main ou encore des femmes portant le niqab.
Leur leader, la vingtaine, appelle à la démission de Moufida Hachani, rédactrice en chef de l’information à la Télévision nationale, l’accusant de vouloir incruster la «franc-maçonnerie» et la «mécréance» dans les esprits des Tunisiens.



D’autres sit-inneurs iront même jusqu’à demander la démission collective des employés de la Télévision nationale pour les remplacer par d’autres qui «respectent Dieu et l’Islam ».
Le leader, qui insiste sur son appartenance au mouvement salafiste tunisien, accuse les employés de la télévision publique d’avoir «semé la discorde entre les Tunisiens, qui sont depuis toujours des musulmans», les qualifiant de personnes «stupides et sales».
Ces mêmes employés sont, également, accusés de vouloir faire tomber le gouvernement. Un des sit-inneurs, révolté, nous a confié qu’il se battrait jusqu’au bout pour sauver le gouvernement et Ennahdha des «sales laïcs et gauchistes».

TENSION A LA TV PUBLIQUE

Publié le 10/03/2012 à 12:38 par observatoire-medias-tunisiens


Les journalistes de la télévision tunisienne sont de plus en plus exaspérés par les sit-inneurs qui campent, depuis deux semaines, devant le siège de leur établissement. Le nombre des sit-inneurs, parmi les militants de courants islamistes, a augmenté, vendredi 9 mars, sans pour autant dépasser les quelques centaines.

Ces personnes sont rassemblées devant les deux tentes dressées, depuis le 24 février dernier, dans l'espace vert situé devant l'entrée principale du siège de la télévision tunisienne. Les chants religieux et les slogans scandés par les sit-inneurs, utilisant des hauts-parleurs installés à une dizaine de mètres de l'établissement, produisent un énorme vacarme dans le quartier résidentiel situé à proximité.

« Ces pratiques sont de l'harcèlement et des violations qui entravent le travail des journalistes. Il s'agit aussi d'un manque de reconnaissance des efforts déployés, depuis la révolution du 14 janvier, pour promouvoir le paysage médiatique », ont estimé des journalistes de la Télévision Tunisienne.

La secrétaire générale du SNJT Nejiba Hamrouni a averti, dans une déclaration à l'agence TAP, que la situation risque de s'aggraver et d'aboutir à une grève dans les salles de rédaction si le sit-in venait à se poursuivre. Le SNJT, a-t-elle, dit examine actuellement la possibilité d'adopter une telle décision.

Les journalistes de la rédaction de la télévision tunisienne ont fait part de leur exaspération en raison des mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent. Ces pratiques ont un impact négatif sur la qualité de leur travail et sur leur image dans la société, ont-ils soutenu, affirmant que les sit-inneurs, de par de leur culture intellectuelle et politique, sont loin d'être porteurs d'un projet clair des médias qui devraient exister dans une société démocratique.

Les journalistes et les travailleurs à la télévision tunisienne ont appelé la direction générale de l'établissement à prendre les décisions nécessaires aux plans judiciaires et administratifs, pour mettre un terme à cette situation. Ils ont aussi menacé d'entrer en grève si ce climat de tension et si le sit-in venaient à se poursuivre. Une source bien informée a indiqué que le directeur général de la télévision tunisienne a informé le procureur général et le gouvernement de la situation. Il a obtenu comme réponse que le sit-in ne portait pas atteinte à l'intérêt général.

Une délégation du SNJT et de l'INRIC s'est rendue vendredi 9 mars au siège de la télévision tunisienne où ils ont discuté avec les journalistes et le directeur général de l'établissement. Les membres de la délégation ont pu constater l'impossibilité pour les journalistes de travailler dans un tel climat de tension et ont pu se rendre compte du niveau d'exaspération dans lequel ils se trouvent. Les membres de la délégation ont appelé la direction générale de la télévision tunisienne à assumer ses responsabilités et à assurer la protection des journalistes face aux menaces.

TAP

VOCATION DE LA TV PUBLIQUE

Publié le 10/03/2012 à 12:16 par observatoire-medias-tunisiens Tags : fond vie chez dieu cadre signature
Télévision publique C’est maintenant ou jamais
C’est maintenant ou jamais
Des manifestations rituelles tous les vendredi, devant le siège de la télévision nationale, dont la dernière s’est déroulée hier, un sit-in ouvert et des slogans menaçants décriant les « médias de la honte », une grève générale du personnel de la télévision désamorcée de justesse suite à un accord tardif avec le gouvernement. Le tout sur fond de déclarations politiques, d’agressions et de dénonciations ciblant les journalistes et les médias. Le tout sur fond de colère nourrie d’une partie de l’opinion proche du gouvernement et de pages FB venimeuses et déchaînées... Tout porte à croire que l’avenir des médias tunisiens est en train de s’arracher au chaos régnant devant ce bastion de service public qui nourrit encore la plus grande incompréhension.
Mercredi 8 mars, devant la clôture extérieure du siège de la télévision nationale. Voilà bientôt une semaine qu’ils sont là à occuper des tentes et des chapiteaux, à crier dans des haut-parleurs, à afficher des banderoles insultantes, à rédiger des communiqués violents, à publier des listes de journalistes «criminels», à appeler à une «manifestation populaire massive», après la prière du vendredi, à se partager des tâches et à quadriller des terrains dans ce qui ressemble à une occupation symbolique des quartiers généraux de la télévision. Minutieusement organisé, autoproclamé « Sit-in des libres pour éradiquer l’information de la honte», le mouvement a ses porte-parole, ses communicateurs, ses éditorialistes, ses photographes, ses imprimeurs, ses intendants... Et gare aux intrus qui voudraient s’y immiscer !

De «la souveraineté du peuple»...

Nos interlocuteurs commencent par baisser le volume du Coran, nous distribuent les appels à manifester vendredi et, avant même d’être questionnés, jurent qu’ils sont indépendants, qu’ils ne relèvent d’aucune idéologie et ne sont soutenus par aucun courant. Mais au fil de leurs témoignages, ils se revendiquent tour à tour du salafisme, du nationalisme, de l’islamisme. Leurs communiqués et leurs invitations portent la signature générique de «La jeunesse de la Révolution et de Facebook». Nous dévoilant leurs bivouacs regorgeant de provisions, ils se défendent de recevoir quelque financement et assurent ne compter que sur les âmes charitables d’une partie de l’opinion qui partage leurs revendications... Racontant leurs dernières missions, ils affirment «être intervenus dans l’affaire de l’Ugtt et ont demandé la suspension des grèves et des sit-in qui minent l’action du gouvernement, avant d’élire domicile devant le siège de la télé pour éradiquer Canal 7, ses figures et ses symboles...»
«Rendre au peuple tunisien l’entière souveraineté médiatique qui lui revient et créer à la place et au lieu de la chaîne violette, la chaîne du 14 janvier, voix du peuple et de la révolution», telle est la principale injonction inscrite dans leur déclaration.
A ce jour, rien ni personne ne vient déranger les certitudes des sit-inneurs de la télévision. «Même le procureur de la République saisi par quelques traîtres de voisins ne nous délogera pas !»
Le sit-in de la télévision est décidément une première historique en son genre où une partie de l’opinion décrète de décider d’elle-même de l’avenir, de la couleur et de la ligne éditoriale d’un média usant de l’argument fort de «service public» !
Mais qu’est-ce que donc le service public ? Pour les sit-inneurs, c’est une télé où l’on verrait «plus de prédicateurs religieux, plus de réalisations gouvernementales et moins de figures de l’opposition laïque qui complotent contre le gouvernement... »

A « la légitimité du gouvernement »...
Dans les locaux de la télévision nationale, le rudiment «service public» fait très lentement son chemin. Au retour des années de dépendance politique, l’autonomie presse et la liberté d’informer se heurte à l’épreuve du quotidien et à la pression des calendriers des nouveaux acteurs peu contents des écarts d’une télé trop libre à leur goût. Selon un récent sondage, pour une majorité de l’opinion, les efforts se font sentir sur le chemin d’une information pluraliste et neutre. Les taux d’audience grimpent. Le journal de 20 heures occupe à nouveau son rang de grand-messe religieusement suivi ainsi que les prime-time et les débats, même si dans les coulisses les réformes tardent à voir le jour. Il y a deux mois, le syndicat général du personnel de la télévision a soumis ses propositions au gouvernement. Elles portent notamment sur les garanties et les conditions de l’autonomie du service public, la révision du statut de l’établissement, l’ouverture des dossiers de la corruption, l’assainissement des marchés publics, la formation d’un conseil d’administration. Un long silence s’en est suivi — le même qui continue à être opposé à la demande pressante de l’application des décrets-lois numéro 115, 116 et 44, élaborés dans le cadre de l’Inric et de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution. Silence interrompu le long du mois de février par les déclarations successives des membres du gouvernement ouvertement critiques contre la qualité très contestée de la prestation des médias. Ces messages répétés de hauts responsables qui ont fait valoir leur légitimité d’élus du peuple pour demander des comptes aux médias, ne sont d’ailleurs pas restés sans écho. Ils n’ont pas tardé à rallier inconditionnellement la condamnation sociale et religieuse unanime du secteur de l’information ; les tribunaux et les mosquées, les groupes de radicaux, les jeunes activistes, les «admin» des pages FB et les «fidèles» ordinaires tous remontés d’une seule et même voix contre «le complot médiatique, la laïcité des principaux organes d’information qui continuent d’ignorer la légitimité du gouvernement et son droit de cité...» Ce sont ces mêmes voix qui manifestent régulièrement au retour de chaque prière du vendredi.
La signature, mercredi, d’un accord entre le gouvernement et le syndicat général du personnel de la télévision qui a reporté sa grève, in extremis, réussira-t-elle pour autant à calmer le jeu entre une télévision qui entame sa réforme et négocie son autonomie et une partie de l’opinion qui s’impatiente, manifeste, assiège et demande des comptes aux médias publics ?
Rien n’est moins sûr quand on tente de sonder cette opinion.

Quand l’info contrarie l’utopie chez une partie de l’opinion

A en écouter quelques témoins, cette partie de l’opinion est celle-là même qui réagit et s’exprime à chaque fois qu’une contestation a lieu contre la prestation du gouvernement. Elle en manie du moins la même argumentation, la même ferveur et la même exaltation partisane. Elle ne demande pas à changer les médias. Elle demande simplement à ce que les médias soient le porte-voix de la nouvelle classe politique, ses programmes et ses performances. Elle reproche aux journalistes de «ne pas être des élus du peuple et de ne pas accorder aux vrais élus qui le méritent le temps de parole proportionnel à leur représentativité... » Elle a construit ses choix électoraux et continue à les défendre tour à tour sur un ordre moral et religieux et sur une vision utopique de la politique. Vision qui commande aujourd’hui que seuls les élus du parti Ennahdha sont capables du miracle de sauver et de gouverner la Tunisie. Un vrai télescopage se produit, dès lors, entre la construction rationnelle et moderne qu’est l’information et une volonté quasi irrationnelle de la contenir et d’en faire le porte-voix d’un parti qui a l’aval du peuple et gouverne au nom de Dieu.
Pour cette frange de l’opinion, les images crues du réel (inondations, pauvreté, cherté de la vie...) fâchent, agacent et contrarient parce qu’elles contredisent l’utopie ; le rêve de pays prospère auquel elle s’accroche déjà. Un journal de 20 heures conforme aux normes professionnelles et déontologiques des télés de service public choque, dérange, appelle à manifester et à crier à la traîtrise.
Pour cette frange de l’opinion, le service public change de sens et rime avec communication gouvernementale. Son argument principal : la reconstruction du pays (Al binaâ) ne souffre pas la critique journalistique, l’opposition politique, encore moins le visage réel d’une Tunisie revendicative, pauvre et blessée... Argument de taille, le même qu’avaient déjà fait valoir Bourguiba et Ben Ali pour asseoir cinquante ans de domination... Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, la télévision nationale, locomotive et enjeu crucial de l’indépendance des médias en général, reste le bastion du service public, de l’autonomie et de la liberté à sauvegarder, maintenant ou jamais, des conquêtes jamais trop loin...
Auteur : Hedia Baraket
Ajouté le : 10-03-2012

sit in des salafistes devant la télévision

Publié le 08/03/2012 à 12:24 par observatoire-medias-tunisiens
Depuis vendredi 2 mars 2012, un sit-in inédit se tient devant le siège de la Télévision tunisienne pour réclamer « l’épuration du secteur de l’information » qui impose un black-out sur les réalisations et les acquis du gouvernement actuel, selon les termes du communiqué des sit-inneurs qui, sans le dire clairement, appartiennent au mouvement d’Ennahdha et aux salafistes.

la redaction du Jt repond aux contestataires

Publié le 08/03/2012 à 12:20 par observatoire-medias-tunisiens Tags : travail
La rédaction du JT réprouve la transformation du sit-in devant le siège de la télévision tunisienne en "un espace d'insulte, de diffamation et de dénigrement"
TUNIS (TAP) - La rédaction du journal télévisé (JT) de la chaîne nationale a réprouvé la transformation du sit-in observé par un groupe de citoyens devant le siège de la télévision tunisienne, depuis le 2 mars courant, en "un espace d'insulte, de dénigrement et de diffamation de l'équipe rédactionnelle du journal télévisé".

La rédaction du JT de la chaîne nationale dénonce, dans un communiqué dont une copie est parvenue à l'agence TAP, la transformation de ce sit-in en "une campagne programmée à travers les médias et les réseaux sociaux". Elle considère, également, cette manifestation de protestation comme étant "une campagne immorale ciblant des journalistes qui avaient continué d'accomplir leur devoir professionnel dans les moments les plus difficiles et avaient été victimes à plusieurs reprises et sans motif de violence verbale et physique, ce qui s'est reproduit durant les dernières semaines à travers une campagne qui appelle à l'assainissement du secteur de l'information." Le communiqué rappelle que les journalistes du journal télévisé de la chaîne nationale avaient été "parmi les premiers" à appeler à l'assainissement du secteur et "à divulguer toute la vérité sur les journalistes corrompus, en rendant public tous les documents y compris ceux dont dispose la présidence de la République, le ministère de l'Intérieur, l'Agence tunisienne de communication extérieure et l'ancienne direction générale de l'information, ainsi que les documents qui se trouvent encore au siège du RCD dissous, pour clôturer définitivement ce dossier." Le communiqué condamne, dans ce même ordre d'idées, ce mouvement de protestation, placé sous le signe : "La manifestation des libres pour l'assainissement du secteur de l'information de la honte", et au cours duquel "les sit-inneurs ont insulté ouvertement et nommément les journalistes du journal télévisé en usant de mégaphones avant de lever le slogan "dégage" devant eux, sans pour autant détenir des documents légaux qui prouvent l'implication de ces journalistes dans des affaires de corruption ou leur appartenance au RCD dissous, ou encore leur travail au service du régime déchu."
Source: www.tap.info.tn

annulation de la greve de la television

Publié le 08/03/2012 à 12:17 par observatoire-medias-tunisiens Tags : cadre cadres
Suite à une réunion entre le gouvernement, le syndicat de base de la Télévision nationale et l’UGTT tenue le 6 mars 2012, il a été décidé l’annulation de la grève générale prévu le 8 mars, selon un communiqué de la Télévision nationale.

Plusieurs autres décisions ont été adoptées, lors de cette rencontre, dont notamment l’indépendance de la Télévision tunisienne, étant donné qu’il s’agit d’une institution publique neutre au service du citoyen, outre la révision du règlement régissant le conseil d’administration de la télévision de telle façon que des représentants de cadres et agents puissent y prendre part. Dans ce cadre, une réunion est prévue le 28 mars.
Enfin, les deux parties se sont mises d’accord sur la nécessité de protéger l’établissement ainsi que ses agents.

audience médias -alwatanya en 1ere position

Publié le 08/03/2012 à 12:14 par observatoire-medias-tunisiens

      Tunisie - Audience des médias : AlWataniya 1 prend le large  
  • Même si certains la contestent, la chaîne nationale AlWataniya 1reste la plus regardée par les Tunisiens. Ainsi, selon un sondage de Sigma Conseil, la moyenne de pénétration quotidienne a atteint 37,9% en février 2012, bien loin devant HannibalTV avec 15,5%, Attounissia TV avec 7,1% et NessmaTV avec 2,9%.

    Du côté des chaînes étrangères, MBC4 arrive en tête avec 10,1%, suivie par Al Jazeera avec 6,6%, MBC2 avec 3,8%, MBC1 avec 2,8%, Abou DhabiTV avec 2% et France 24, seule chaîne française dans ce classement, avec 1,9%.

    Au niveau des émissions les plus regardées, le journal de 20h d’Alwataniya 1 arrive en tête en compagnie de l’émission «Al Maoussamah Karim» de la chaîne privée HannibalTV à 34%.
    Dans le Top 10 des émissions les plus regardées, 7 émissions appartiennent à la chaîne Hannibal TV, 2 sont des émissions de la chaîne Attounissiya et le journal de 20h de la chaîne nationale.
    Sur un total de près de 5 millions de dinars d’investissements théorique pour les chaînes TV, Hannibal aurait accaparé plus de la moitié de ce total IP, avec 2,8 millions de dinars, suivie avec des budgets allant de 600 à 750 mille dinars par Attounissiya, AlWataniya 1 et 2 et par Nessma TV.
    La marque TUNISIANA arrive en tête sur hannibalTV, sur la base des budgets investis, suivie par les marques NADHIF, ACTIVIA, MELLITI et DELICE DANONE.
    Selon cette même enquête de Sigma conseil, les investissements théoriques (février 2012) sur la presse écrite et à la radio sont estimés à 1,9 million de dinars.

Les déçus de la télévision

Publié le 27/02/2012 à 12:21 par observatoire-medias-tunisiens Tags : article travail éléments actualité cadres
Les déçus de la télévision...Presse-Manifestations devant le siège de la télévision nationale | 2012-02-24 : Cet article a été consulté 59 fois
Même après l’effondrement de la machine de propagande de Ben Ali, les médias continuent à s'attirer les foudres des Tunisiens.

Aujourd’hui, une grande manifestation a eu lieu devant le siège de la Télévision nationale pour dénoncer les pratiques des médias publics et surtout celles de chaîne Al Watanya 1 qui manque, selon eux de crédibilité, d'objectivité et de déontologie... tout comme pendant les années de règne de ZABA ...

Revendications ?
Des centaines de jeunes ont répondu à l’appel lancé sur les réseaux sociaux. Réunis à partir de 15h, ils ont appelé tout bonnement à l’annulation de la taxe audiovisuelle portée d'office sur la facture d'électricité. Fort remontés contre le sanctuaire de l'information publique, ils ont exigé la mise en examen immédiate des cadres RCdistes, des agents du système Ben Ali, comme ils ont appelé à l'interpellation des symboles de la subornation qui ont participé d’une façon ou d’une autre à à la diffusion de rumeurs et autres diffamations afin de jeter le pays dans le chaos après la révolution du 14 janvier. Plus informés, certains manifestants en ont appelé à l'élection de nouveaux responsables dans un scrutin supervisé par les syndicats de la télévision.

Outre les bannières partisanes et religieuses toujours présentes, les manifestants brandissaient en majorité des banderoles aux slogans mobilisateurs. On lisait : Al Wataniya n’est pas watania , Non aux ennemis de la liberté , Ni peur ni terreur, le pouvoir est au peuple.

Finie l'ère des médias novembristes de Ben Ali ...
" Informer n'est pas une liberté mais c’est un devoir. Les gens sont avides d’information sur toute l'actualité, mais la télévision continue, à bafouer le droit des citoyens à une information crédible, vérifiée et objective. Aujourd’hui, il faut oser dire NON. Cette chaîne ne répond pas à nos attentes, et on est là pour défendre notre cause. Il s’agit d’un signal clair et fort aux médias : le peuple n’exige que la transparence " s'est déchaîné l’un des manifestants.

Contestant les pratiques de la chaîne nationale, l’une des manifestantes a expliqué : " Dans le tourbillon de la révolution, tout allait si vite... Mais personne n’est dupe, personne n’a oublié comment la Télévision Nationale passait des heures et des heures à caresser les dirigeants dans le sens du poil et à applaudir les exploits de Ben Ali. Les médias doivent faire leur cure de désintoxication médiatique, se débarrasser des éléments corrompus, se séparer du copinage, des faveurs idéologiques et partisanes, du déni de la réalité, et suivre une ligne éditoriale honnête claire et correcte. Alors, cessons le jeu de la désinformation et que chacun accomplisse son travail les plus rigoureusement possible. "
El mouaten


le personnel de tv porte le brassard

Publié le 01/02/2012 à 23:19 par observatoire-medias-tunisiens Tags : travail annonce texte
Le personnel de la Télévision Tunisienne décide de porter le brassard rouge pour le 2 février (Syndicat de base)
TUNIS (TAP) - Le syndicat de base du personnel de la Télévision Tunisienne annonce, dans un communiqué, qu'il a été décidé de porter le brassard rouge, le 2 février, 2012 dans tous les lieux de travail, pour réclamer la mise en application des revendications issues de la réunion du personnel tenue le 10 janvier 2012. Il s'agit, notamment, de la publication d'un texte stipulant l'autonomie de l'établissement en tant que service public et la constitution d'un conseil d'administration en tant qu'autorité supérieure de décision. Les revendications concernent, également, l'ouverture des archives du ministère de l'Intérieur pour "dévoiler la présence de police politique au sein de l'établissement", les personnes "impliquées" avec l'Agence Tunisienne de Communication extérieure (ATCE) et les "mounachidines" (ceux qui avaient appelé le président déchu à se présenter à l'élection présidentielle de 2014). Il est, aussi, question de former une commission nationale indépendante pour ouvrir le dossier de la "corruption au sein de l'établissement, durant l'exercice 2011". Le personnel de la Télévision Tunisienne revendique, également, la révision des deux décrets-lois n°115 et 116 du 2 février 2011 et ce, avant leur réactivation, car ils ne respectent pas la représentation réelle du secteur et ne protègent pas les droits des employés de l'établissement, indique le syndicat de base dans ce communiqué.     < Précédent   Suivant >
Source: www.tap.info.tn

corruption à la télévision tunisienne

Publié le 15/01/2012 à 02:05 par observatoire-medias-tunisiens Tags : background
Nouvelle bombe sur la corruption à la Télévision tunisiennePDFImprimerEnvoyer
Mardi, 10 Janvier 2012 22:58
 
L’hebdomadaire ‘‘Al Oula’’, à paraître mercredi, publie une enquête sur la corruption des responsables de la Télévision tunisienne. Adnène Khedher, nouveau Pdg de l’établissement public, est pris à parti.

Un véritable séisme qui va faire chavirer la citadelle des hauteurs du Belvédère. Car personne n’aurait imaginé les sommes d’argent dilapidées par millions par nos responsables à la Télévision nationale sous la direction de Mokhtar Rassâa, récemment démissionnaire.
Nos confrères de l’hebdomadaire arabophone ‘‘Al Oula’’ ont mené minutieusement leur enquête avec, à l’appui, des documents officiels.

La veille du bouclage du 35e numéro de cet hebdomadaire né au lendemain de la révolution, «le directeur a reçu, mardi dans l'après-midi, une notification par huissier notaire de la part du nouveau Pdg de la Télévision tunisienne, Adnène Khedher, exigeant le retrait d’un dossier à paraître, mercredi, sur d’«éventuels avantages financiers perçus, dans un passé récent, par l’actuel patron de la TV».
Cette information circule sur les réseaux sociaux avec un fac-similé de la Une d’‘‘Al Oula’’.
Cette notification est parvenue au directeur alors que le journal était bouclé et se trouvait dans les ateliers de la Sagep pour impression et tirage, et ce suite à la mise en ligne d’un fac-similé de la Une de ce numéro sur la page officielle d’‘‘Al Oula’’ sur Facebook.
Moez Zayoud, le journaliste qui a enquêté sur le sujet de la corruption pendant la période de Mokhtar Rassaâ, notamment pendant la période des élections du 23 octobre, a déclaré : «Notre dossier est bien étayé avec documents et chiffres à l’appui bien mis en exergue dans des tableaux». Et d’ajouter à Kapitalis que l’équipe du journal est dans le collimateur de certaines personnes.
Pour plus d’infos, le numéro en date du 11 au 17 janvier vous réservera de bien bonnes surprises.

sit in devant le siege de la television

Publié le 15/01/2012 à 01:32 par observatoire-medias-tunisiens Tags : rose
Aujourd’hui, samedi 14 janvier 2012 vers 11 heures du matin, un rassemblement de près de deux cents personnes, a eu lieu devant le siège de la Télévision tunisienne pour fustiger le contenu de l’information en Tunisie, qualifiée par les manifestants, barbus dans leur majorité, de « honteuse ». Les slogans appellent à une information « responsable et constructive » et les banderoles adressent même des « Dégage » à « l’information à l’eau de rose de Ben Ali ».

1 commentaire:

  1. Bonjour, je suis Martin Reed, si vous êtes prêt à obtenir un contact de prêt.Mr Benjamin par e-mail: lfdsloans@lemeridianfds.com, WhatsApp: +1989-394-3740 Je donne du crédit à Le_Meridian Funding Service .Ils m'accordent la somme 2,000,000.00 euros. dans les 5 jours ouvrables. Le_Meridian Funding Service est un groupe d'investisseurs en prêt pur et financement par emprunt au rendement de 1,9% pour payer vos factures ou acheter une maison ou augmenter votre entreprise. s'il vous plaît, je conseille à tous ceux qui ont besoin d'un prêt et qui peuvent être fiables, dignes de confiance et capables de rembourser en temps voulu.

    RépondreSupprimer