ATCE



corruption à l'ATCE

Publié le 02/12/2012 à 15:10 par observatoire-medias-tunisiens Tags : france background 2010 société nature travail voyage voyages maroc
28/11/2012 | Mise à jour : 14:12
Exclusif - Quand l’ATCE monnayait journalistes, universitaires et artistes!
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Quand nous avons publié le dossier des 208.898.212,362 dinars distribués par l’Agence tunisienne de communication extérieure aux médias tunisiens et étrangers, cela a attiré sur nous les foudres de certains médias et journalistes qui ne veulent apparemment pas que ces dossiers soient ouverts.

Bien que nous ayons précisé dès le départ que nous ne voulions nuire à personne et que notre objectif était de contribuer à éclaircir des vérités aux Tunisiens pour tourner cette triste page de l’histoire de notre pays, certains ne nous ont pas épargnés. Apparemment, pour nous décourager de diffuser la liste des journalistes tunisiens et étrangers corrompus qui ont été achetés par l’ATCE afin de faire la propagande de Ben Ali et de son régime.
Convaincus que seul le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) est habilité à divulguer cette liste après la fin des travaux de la commission de la «liste noire» qu’il a créé en septembre 2011 et qu’il est par la suite du ressort de la justice de la vérifier et de prouver les accusations contenues aussi dans le rapport de la  Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation (CICM)  et d’émettre des jugements, nous avons décidé de ne pas diffuser les noms et de nous limiter à éditer les montants et la nature des services rendus par les journalistes et autres collaborateurs de cette agence.
Mais dès le départ, il faut avouer qu’il est triste de constater qu’ils sont de plus en plus  nombreux ceux qui ont retourné leur veste et qui crachent maintenant dans la soupe qui les a nourris en privilèges et en avantages, grâce aux «fonds» de l’Agence Tunisienne de Communication extérieure.
Beaucoup d’entre eux ont «oublié» que l’ATCE leur a quelque peu graissé la patte grâce avec des sommes mirobolantes, avec des voyages sous des prétextes futiles ou fictifs, ou des frais imaginaires.

2.573.435 dinars de «collaborations» journalistiques

En règle générale, lorsqu’un journaliste est titulaire et qu’il est employé dans un journal, il n’a pas le droit d’avoir un double emploi, sauf s’il demande l’autorisation à son patron. Or, entre 2003 et 2011, l’ATCE a employé une cinquantaine de journalistes possédant ailleurs un poste fixe (TAP, Télévision tunisienne, Radio Nationale, ministères, presse écrite). Elle les a rémunérés pour des productions journalistiques vantant l’ancien régime ou dénonçant les islamistes, le tout pour 2.573.435 dinars en dix ans.
La palme est allée à un journaliste du défunt journal en langue arabe «Al Hourria» qui a été payé, pour ses travaux et articles ayant eu pour thème la lutte contre le terrorisme, un peu plus de 345.000 dinars… Comme quoi le terrorisme ça rapporte !
Pour les autres, les sommes varient de 271.000 et des poussières à 240 dinars. Et la liste risque de choquer plus d’un car elle comprend de nombreuses «sommités» qui se la jouent aujourd’hui révolutionnaires.

Près de 3 millions de dinars pour des traductions

L’ATCE a certes payé des journalistes pour des traductions, mais elle employait d’autres personnes pour cela : traducteurs, retraités, professeurs, fonctionnaires dans les ministères, etc. Et dire que sur un an, certains ont touché des sommes de l’ordre de 29.205 dinars, 18.380 dinars, 18.000 dinars, etc., juste pour de la traduction et quelques révisions de textes !
L’ATCE a même fait appel au service d’un… ambassadeur pour la préparation et la réalisation d’un dossier spécial pour l’administration générale. Travail qu’elle a rémunéré plus de… 37.600 dinars ! Et un imam pour la réalisation d’un projet coranique, et ce, pour un peu plus de… 7000 dinars !
Evidemment, il n’y a pas que la traduction, il y a également des travaux d’information et de renseignement… d’informatique et d’Internet !

«Visite de travail» et «Ordre de mission»

Mais le comble c’est que l’ATCE n’a pas seulement compté que sur les journalistes et les traducteurs pour servir l’image de Ben Ali et de son régime, puisque les documents que vous allez découvrir, prouvent qu’elle s’est servie aussi d’écrivains, d’avocats, de professeurs universitaires et même d’artistes dont certains n’ont pas aujourd’hui froid aux yeux de venir nous provoquer sur les plateaux de télévisions.
Outre l’argent liquide, ces serviteurs de l’ancien régime étaient intéressés par les missions et les voyages à l’étranger ou ils avaient pour mission de faire l’éloge du régime de Ben Ali. Cela variait de la «visite de travail», aux missions (ordre de mission).
Quand la mission était «réelle» et donc justifiable, l’ATCE indiquait carrément le thème. Comme pour ce professeur dont la mission, pendant cinq jours en novembre 2004, était «la participation à un forum international au sommet mondial autour de la société de l’information à Marrakech». Ses douze autres voyages avaient juste comme sujet «ordre de mission de communication». Pourtant à lui tout seul, de 2004 à 2010, les frais de voyages s’élevaient à 23.370 dinars ! Il n’a pas été le seul dont les frais ont atteint des sommets.
Et il n’est pas le seul dans ce cas, un prof adjoint d’université a profité des bonnes grâces de l’ATCE, en faisant sept voyages sur son compte (donc sur le dos du contribuable), dont un seul justifié (le forum international au sommet mondial autour de la société de l’information à Marrakech). La totalité de ses frais de voyage (dépenses importantes et voyage -l’ATCE séparait les deux) s’élevait à un peu plus de… 15.800 dinars !

Un record de 28.000 dinars

Pareillement pour un prof d’université qui a voyagé «gratuitement» pour près de 15.800 dinars également. Il y a d’autres exemples comme cette journaliste qui s’est tapée des voyages au frais de la princesse, à Marrakech, à Atlanta, à Londres, à Amman, à Washington, à Paris et à New York pour près de 16.600 dinars. Ou Comme ce journaliste étranger à qui l’ATCE a payé pour près de 14.440 dinars de frais de voyage (Ghana, Suisse, Mali, Kenya, Paris et Belgique), pour faire l’éloge du régime de Ben Ali.
Mais le record est détenu par un journaliste d’un quotidien en langue française qui a voyagé  pour plus de 28.000 dinars (dépenses importantes et voyages) à travers 17 séjours : Egypte, Angleterre, Suisse, Belgique, Oman, France, Liban, Maroc, Dubaï, et Espagne, et ce, entre 2005 et 2010, et dont un seul est justifié.
Les autres «privilégiés», parmi lesquels des réalisateurs, des artistes, des avocats et autres, ont eu des avantages de l’ATCE variant de 260 dinars à plus de 7000 dinars. Le total se résume à 762.000 dinars de dépenses en voyages sur dix ans, dont plus de 95% non justifiés.
D’après ces documents, l’ATCE a ainsi gaspillé plus de 6 millions de dinars en dix ans pour «acheter» pêle-mêle certains journalistes, artistes, avocats ou professeurs universitaires qui ont acceptés de faire la propagande du régime de Ben Ali…

Vous pouvez télécharger des sélections des listes détaillées des collaborateurs pris en charge par l'ATCE, des services rendus et des montants perçus, cliquez ici.

Charm Atta

ATCE-corruption des medias

Publié le 26/08/2012 à 00:56 par observatoire-medias-tunisiens Tags : nature
22/08/2012 | Mise à jour : 20:28
Exclusif : Les médias bénéficiaires des 208 milliards de l'ATCE

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L'Agence tunisienne de communication extérieure est un établissement public à caractère industriel et commercial. Dotée d'une autonomie financière et mise en place par la loi n°18-76 du 7 août 1990, l’ATCE avait au départ comme objectif de promouvoir l’image de la Tunisie, de son Président Ben Ali et de sa politique à l’étranger.

Ce principal outil de propagande du régime, qui n’a pas hésité à corrompre des médias et des journalistes étrangers pour servir sa cause à l’échelle internationale, a rajouté progressivement d’autres cordes à ses tâches pour mettre la main, sur la presse nationale en gérant la distribution de la publicité publique.

Ainsi l’ATCE est devenue, au fil des années, l’organe principal de répression pour détruire les médias qui aspirent à la liberté d’expression et qui osent critiquer le régime.
Adepte de la politique de la carotte et du bâton, l’ATCE est aussi l’organe qui récompense les médias qui soutiennent le régime et assurent sa propagande.

Au lieu donc d’adopter des critères logiques dans la distribution de la publicité publique, tels que ceux de l’ancienneté du titre, de sa notoriété, de son tirage, de ses ventes ou de son taux d’audience dans le cas d’un support audio-visuel, l’ATCE qui recevait les directives directement du Palais de Carthage, récompensait surtout les supports proches du régime.

Au moment où des voix ne cessent de s’élever pour dénoncer la disparition de nombreuses archives de l’ATCE, Espace Manager a réussi à se doter de documents relatifs aux sommes d’argent accordées par cette agence aux médias tunisiens et étrangers jusqu’en 2011. Le montant global s’élève à 208.898.212,362 dinars dont quelque 150 millions de dinars accordés aux médias tunisiens.

Durant la première partie de ce dossier on présentera les sommes accordées aux médias tunisiens, tout en précisant dès le départ que vu leur ancienneté, notoriété, nombre de ventes ou taux d’audience, certains supports méritent les sommes dont ils ont bénéficié à travers cette publicité publique émanant généralement d'insertions publicitaires d'entreprises étatiques telles que Tunisair, Tunisie Telecom, etc.
Alors que d’autres ne méritaient pas de bénéficier de ces sommes et la divulgation de ces chiffres peut représenter des preuves tangibles de la nature de leurs relations avec l’ancien régime.

Pour télécharger la liste détaillée des médias bénéficiaires et des montants perçus, cliquez ici.

Les journaux quotidiens
73.859.114,531 D. ont été accordés par l’ATCE aux journaux quotidiens tunisiens.

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Les Hebdomadaires
L’ATCE a distribué 22.250.610,445 D. aux journaux et magazines hebdomadaires dont principalement :

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Les bimensuelles
750.031,147 D. ont été accordés aux magazines bimensuels dont principalement l’Economiste Maghrébin (567.608,598 D.).

Les Radios
16.051.995,349 D. ont été accordés aux radios tunisiennes dont principalement Mosaïque FM (4.816.478,713 D.), Radio Jawhara (3.622.717,050 D.), Radio Nationale (2.412.781,308 D.), Radio Zitouna (937.500 D.)

Les télévisions
14.019.073,798 D. ont été accordés aux télévisions dont essentiellement 8.065.941,587 D. à «Tunis 7» et 5.507.298,420 D. à Hannibal Communication.

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Les médias étrangers
Plus de 61 millions de dinars ont été accordés aux médias étrangers dont une grande partie est allée dans les poches de médias corrompus spécialisés dans la propagande pour le régime de Ben Ali.

Nous reviendrons prochainement sur les détails de leurs distributions, sachant au final que le dossier de l’ATCE est entre les mains de la justice qui va certainement dévoiler les magouilles de cette agence qui a dépensé à tours de bras une importante partie de ces 208 millions dans un but purement propagandiste.

la tv contre l'atce

Publié le 03/02/2012 à 20:38 par observatoire-medias-tunisiens

Tunisie : Révolte contre la police politique et l’ATCE à la Télé Nationale

tv-nationale-010212Le personnel de la Télévision tunisienne nationale portera le brassard rouge, jeudi 2 février, en signe de protestation contre la non-application de leurs revendications discutées lors d'une réunion tenue le 10 janvier 2012.
La décision a été prise par le Syndicat de Base de la Télévision Tunisienne qui revendique, entre autres, l'autonomie de l'établissement en tant que service public. Ils appellent à l'ouverture des archives du ministère de l'intérieur pour révéler la présence de la police politique au sein de l'établissement et les personnes qui seraient compromises dans les affaires de l'Agence Tunisienne de Communication Externe (ATCE). Les personnes ayant appelé Ben Ali à se présenter aux élections de 2014 sont également ciblés par les syndicalistes de la TV Nationale. C'est ce qui ressort d'une dépêche publié par la TAP, mardi 31 janvier.
Le syndicat revendique également, dans son communiqué, la révision de deux décrets-lois n°115 et n°116 du 2 février 2011 avant leur réactivation. Ces deux décrets-lois ne respectent

atce : rapport d'investigation sur les abus

Publié le 19/11/2011 à 12:20 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image bonne 2010 argent concours
L'ATCE a dépensé des sommes faramineuses pour embellir l'image de l'ancien régime (CICM)
Mercredi, 16 Novembre 2011 16:25
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corruption
TUNIS (TAP) - La Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation (CICM) a réservé une grande partie de son rapport final rendu public récemment, au dossier de l'Agence Tunisienne de communication extérieure (ATCE)  révélant plusieurs affaires ayant trait à la mauvaise gestion des ressources humaines et à la corruption financière. Ce rapport a permis de révéler les dépassements commis par l'ATCE, s'agissant notamment de l'octroi de grosses sommes d'argent au rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous, à l'occasion de la célébration des fêtes du 7 novembre à l'étranger.
Selon le rapport, la valeur des dépenses réservées à cette fête au cours des années 2008, 2009 et 2010,  a dépassé 637 mille 943 dinars.
L'agence a également pris en charge l'organisation des congrès de l'ex RCD à savoir "l'ambition"  en 2003, et "le défi" en 2008 moyennant une enveloppe de 676 mille dinars.
La commission relève, également, dans son rapport que l'ATCE n'a pas archivé les documents de comptabilité relatifs aux dépenses avant l'année 2004.
Elle n'a en outre procédé au stockage numérique de tels documents que pour les périodes allant de 2005 à 2010 sans toutefois préserver les documents officiels.
Ce fait est contraire à la loi régissant le secteur de la comptabilité qui impose en effet l'archivage de tels documents.
L'absence d'un statut du personnel de l'agence et une fixation des mensualités figurent également parmi les dépassements enregistrés au sein de l'agence. En l'absence de ces deux mécanismes l'ATCE a procédé à des recrutements d'agents titulaires sans l'ouverture d'un concours.
Parmi les autres pratiques illégales de l'agence, le rapport cite aussi des sommes d'argent octroyées à certains journalistes et personnalités nationaux pour accomplir des missions à l'étranger sans respect des procédures légales.
L'agence a également fait appel à des journalistes au niveau national et à l'étranger dans le but de véhiculer une bonne image du régime tout en signalant que ces différentes collaborations ont été établies sans la conclusion de contrats.
La correspondante de l'agence à Bruxelles a, ainsi, bénéficié d'un statut équivalent à celui de consul général depuis 2006 avec un salaire dépassant 4 mille 600 dinars.
Ainsi l'ensemble des virements bancaires en son nom d'octobre 2006  au 3 février 2011 était de l'ordre de 570 mille 470 dinars.

où sont passées les archives de l'atce

Publié le 29/06/2011 à 13:32 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image france création ange
Où sont passées les archives de l’Atce?
Mercredi, 29 Juin 2011 07:29
  

Des documents tirés des archives de l’Atce se baladent en France où ils alimentent des articles de presse. Quand le gouvernement va-t-il nous dire ce qu’il compte faire de ces archives? Par
Ridha Kéfi


‘‘Le Canard Enchaîné’’ publie mercredi une enquête sur les relations entre l'Agence tunisienne de communication extérieure (Atce) et la société de communication française Image 7 d’Anne Méaux.
Un «discret réseau d’influence» en de Ben Ali L’agence publique tunisienne rémunérait la boîte de Com’ française plus de 200.000 euros (400.000 dinars) par an pour la mise en place et l’entretien d’un «discret réseau d’influence» en faveur de la dictature de Ben Ali, composé notamment de patrons de presse «tout acquis à sa cause».
Plus que les noms des journalistes français* qui étaient aux petits soins de Ben Ali et bénéficiaient de ses largesses, via l’Atce, ce qui a retenu notre attention dans cette enquête c’est qu’elle est basée sur des documents récupérés dans les archives de l’Atce. Ce qui pose un certains nombre de questions. Et d’abord celle-ci: où sont aujourd’hui ces archives? Ont-elles été sauvées de la destruction, sachant que le lendemain de la fuite de l’ex-président, des citoyens ont découvert par hasard de gros sacs poubelles remplis de documents détruits de l’agence? Pourrions-nous, nous autres journalistes tunisiens, les consulter, si elles existent, même sous certaines conditions? Nous pourrions ainsi aider à démonter le système mis en place par l’ex-conseiller politique de Ben Ali, Abdelwaheb Abdallah, et consolidé par l'ex-ministre de la Communication Oussama Romdhani, pour soudoyer les médias européens et arabes et faire la propagande du régime dictatorial déchu à l’extérieur.
Démasquer les profiteurs Le gouvernement a peut-être d’autres urgences, mais il serait bien inspiré de dissiper les rumeurs concernant ces archives dont le dépouillement et l’analyse devraient aider à savoir dans quelles poches ont «échoué» les dizaines de milliards de dinars de dépenses de l’Atce depuis sa création au début des années 1990.
Le peuple tunisien a le droit de savoir qui a contribué, à l’intérieur et à l’extérieur, à faire durer le régime oppresseur de Ben Ali et combien d’argent du contribuable a été dilapidé dans les opérations de communication du régime.
* Quelques uns des confrères français qui ont goûté aux douceurs du «miracle tunisien»: Etienne Mougeotte (Le Figaro), Nicolas de Tavernost (M6), Dominique de Montvalon (Le Parisien) et Alain Weil, patron de Rmc-Bfm TV, Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville (journaliste du Figaro spécialiste du luxe), Gérard Gachet (ancien de Valeurs actuelles), Françoise Laborde (France 2), Dominique de Montvalo, Jean-Claude Dassier (quand il était patron de Lci) et Christian de Villeneuve (qui dirigeait Paris Match et le Journal du Dimanche).

vacances financées par l'atce

Publié le 01/06/2011 à 12:40 par observatoire-medias-tunisiens Tags : france article
Proximités
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Rayons et ombres Les vacances (en 2006) de Gérard Longuet financés par l’ATCE «Je ne m’en souviens pas. Mais je peux envoyer un chèque tout de suite» Gérard Longuet, alors conseiller politique de Nicolas Sarkozy a séjourné durant deux jours en 2006 dans un hôtel de luxe, aux frais du régime de l'ancien président Ben Ali, affirme Les Inrocks. Selon l'hebdomadaire, Gérard Longuet, aujourd'hui ministre de la Défense, effectuait alors une croisière en Méditerranée avec son ami le journaliste économique Jean-Marc Sylvestre.
  S'appuyant sur des documents de l'Agence tunisienne de communication externe (ATCE), les deux personnalités auraient passé deux nuits dans un palace, "The Résidence", à Gammarth.   Interrogé par l'hebdomadaire, Gérard Longuet affirme ne pas se souvenir avoir été invité. "Je ne me souviens pas d’avoir été invité, il est possible que cela se soit fait, je ne m’en suis pas personnellement occupé et ne me suis pas posé la question. Ce n’est pas moi qui leur ai demandé en tout cas. Mais si le gouvernement tunisien a le sentiment que je n’ai pas payé, je peux lui envoyer un chèque tout de suite, ça ne me pose pas de problème"; déclare le ministre. Hier, Gérard Longuet a affirmé qu'il ne démissionnera pas du gouvernement après ce séjour en Tunisie, indique France-Soir. Mais il a réaffirmé qu'il était prêt à rembourser. Michèle Alliot-Marie, ex-ministre des Affaires étrangères, avait dû quitter le gouvernement Fillon suite à une vive polémique sur son séjour en Tunisie à Noël. D’après le Post.fr

archives de l'atce

Publié le 31/05/2011 à 14:08 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image enfants article travail cadre
Tunisie. Les archives de l’Atce commencent-t-elles à parler? Mardi, 31 Mai 2011 12:02


Contrairement à ce que pensent beaucoup de Tunisiens, les archives de l’Agence tunisienne de communication externe (Atce) n’ont pas été détruites. Elles seraient même accessibles… à certains.

C’est, en tout cas, ce qu’affirment deux confrères français, Nicolas Beau et Arnaud Muller, auteurs de ‘‘Tunis et Paris: les liaisons dangereuses’’, en vente depuis le 20 mai, au éditions Jean-Claude Gawsewitch, à Paris, dans un article publié sur le site article/des-frais-de-gerard-longuet-pris-en-charge-par-ben-ali/" target="_blank">‘‘Les Inrocks’’
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Nicolas Beau et Arnaud Muller se sont même procuré des documents de l’Atce signés d’Oussama Romdhani, ancien directeur général de cette agence, bras armé de l’ex-pouvoir pour organiser des séjours agréables aux politiques et aux journalistes étrangers, et Bochra Malki, haut cadre de cette même agence, donnant des instructions pour l’organisation de séjours à l’œil en Tunisie, en 2006, de Gérard Longuet, alors président du groupe Ump (parti du président Nicolas Sarkozy) au sénat, et actuel ministre de la Défense, et de son ami le journaliste Jean-Marc Sylvestre, et leurs enfants respectifs, dans un hôtel de luxe de Gammarth, The Residence.
M. Romdhani et Mme Malki devraient nous en apprendre davantage sur leurs activités au sein de cette agence, sur les personnalités et les institutions qui ont profité de ses largesses sous le régime de Ben Ali.
Par ailleurs, lorsque des collègues français sont capables de se procurer et de publier des documents officiels de l’Atce, on peut se demander ce qui empêche le parquet tunisien d’exiger l’accès à la totalité des archives de cette agence et de faire son travail d’investigation.
Quand la justice va-t-elle vraiment se mettre au travail pour nettoyer les écuries de Ben Ali?

atce-jeter le bébé avec l'eau du bain

Publié le 18/04/2011 à 12:40 par observatoire-medias-tunisiens Tags : création travail bébé livres
A propos de l’Atce : faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Par Anouar Moalla*
J’ai toujours combattu l’unanimisme, ce réflexe qui se traduit souvent par la désignation à la vindicte populaire de deux ou trois boucs émissaires en criant «?haro sur le baudet?!?».
Prenant le risque de surprendre mes pairs, je veux me démarquer de ce qui se dit actuellement de l’Agence tunisienne de communication extérieure (Atce). Que l’on ne prenne pas mes propos de travers et qu’on me lise bien jusqu’au bout.
Il est bien évident que je joins ma voix à celle de tous ceux, et ils ont été nombreux, qui ont dénoncé le rôle que l’Atce a joué, sous l’autorité de qui vous savez, pendant deux décennies?:
• Elle a accepté d’être l’outil docile de la mainmise du régime en place sur l’ensemble des organes d’information
• Elle a créé de toutes pièces (ou considérablement renforcé) des organes de presse à sa solde mandatés par elle pour insulter et jeter l’anathème sur des personnes aussi respectables que feu Mohamed Charfi, sans parler de certaines cibles privilégiées?: Khmaies Chammari, Mhammed Krichène… et essayer (en vain) de salir l’honneur et la réputation d’honorables et courageuses militantes de la trempe de?: Naziha Rjiba (Umm Zied), Sihem Ben Sedrine, Maya Jéribi, Radhia Nasraoui, Souhayr Belhassen, Alia Chammari, Sana Ben Achour, Khadija Chérif… et j’en passe. Les plus zélés parmi ces torchons sont allés jusqu'à appeler au meurtre de Kamel Jendoubi, Mohieddine Cherbib, Taoufik Ben Brik ou Khmaies Chammari (encore lui!)
• Toujours par le truchement de la distribution clientéliste de la manne publicitaire, elle a contribué à l’enrichissement outrageux et illicite de toutes sortes de mercenaires plumitifs et pseudo-journalistes, dont des escrocs (intellectuels) notoires disponibles sur le marché international de «l’honorabilité-business».
• Toute la veille prospective et stratégique de l’Atce a consisté à déceler, acheter ou créer du néant, afin de servir la gloire de Zine El Abithine (et pas Abidine) et de sa machiavélique compagne, le moindre prix bidon, le moindre award, ou l’une quelconque des nombreuses pseudo-reconnaissances internationales que l’ont peut acheter, en déboursant des centaines de milliers de dollars que l’on aurait mieux fait de dépenser ailleurs
• Toujours aux mêmes fins, elle a financé toutes sortes de livres, d’articles, de témoignages-télé parfaitement contreproductifs, mais contribuant de manière substantielle à l’enrichissement de journaux et de journalistes notoirement connus pour leur hostilité à la Tunisie (je ne veux pas les citer pour ne pas entrainer La Presse dans des affaires de justice)
• Elle a consciencieusement coopéré avec les services spéciaux du ministère de l’Intérieur pour espionner des journalistes étrangers «suspects» ou pas, épiant et rapportant leurs moindres mouvements, couvrant voire «?expliquant?» toute mesure ou violence à leur encontre (la liste est longue?: Serge Boltanski, Florence Beaugé, Jerome Bony, Baudoin Loos, et bien d’autres encore en savent quelque chose).
Outrepassant l’avis hostile de son propre conseil consultatif, elle s’est entêtée à poursuivre le recours aux publi-reportages et autres spéciaux qui ne faisaient que grever les budgets des entreprises publiques et enrichir des mercenaires de la plume, sans espérer le moindre impact (positif s’entend car le négatif y était certainement) sur les publics-cibles (investisseurs, touristes). Il faut dire qu’en 1991, nous n’étions que deux membres éphémères de ce conseil, l’ambassadeur Salah Brik Hanachi et moi-même (représentant à l’époque respectivement l’API et le ministère des Affaires Sociales), à dénoncer cette politique coûteuse et parfaitement contreproductive.
Dans cet inventaire très incomplet, comment ne pas citer le rapport de la Ltdh, l’Atfd et le Cnlt intitulé «Observation de la couverture des élections législatives et présidentielles d’octobre 2004» qui décrit courageusement et de façon détaillée, la débauche de moyens mobilisés pendant la campagne électorale, au profit d’un candidat (Ben Ali), d’un parti politique (le RDC), au mieux en marginalisant, au pire en sabordant le candidat Mohamed Ali Halouani. A titre d’exemple, le rapport cite le recours au détachement ponctuel auprès de ses services et du quartier général de la campagne du candidat Ben Ali, de journalistes travaillant dans d’autres médias.
Inutile de parler ici de la contribution aux candidats et partis du décor sur laquelle nous ne pouvons que jeter un voile pudique.
Un dernier élément à ajouter à cette liste non-exhaustive, le refus d'accréditation des journalistes qui peut prendre deux formes?que nous illustrerons par deux exemples :
• Le journaliste Lotfi Hajji, ayant été sélectionné par Al-Jazeera pour devenir son correspondant en Tunisie, a démissionné de son travail initial (rédacteur en chef de la partie arabe de l’hebdomadaire Réalités). Il est resté longtemps sans emploi car l’Atce a refusé de lui accorder son accréditation, un document qui lui est indispensable pour travailler.
• Pour la couverture de la coupe du monde de football (Allemagne 2006) l’accréditation a été refusée au seul organe de l’opposition tunisienne (la vraie) qui la réclamait Al Mawqif, alors que la Tunisie était qualifiée à la phase finale de cette compétition. La raison invoquée alors (pas d’accréditation pour les hebdomadaires) s’est avérée évidemment fallacieuse. 
Pour passer à ma proposition, je vais essayer de traduire un dicton arabe qui évoque «l’instrumentalisation d’une parole de vérité pour faire passer un travers, un mensonge» (kalimatou haq ourida biha batèl).
L’Atce me semble être une parfaite illustration de ce dicton.
Certes, et c’est un fait, l’Atce a complètement dévié de sa mission première. J’en ai suffisamment détaillé les abus plus haut. Mais, est-ce une raison pour l’envoyer à la trappe sans autre forme de procès. A ce stade, je ne veux certainement pas me prononcer. Je souhaite simplement ouvrir le débat, sans a-priori et sans passion, en sachant que cela pourrait déclencher une large controverse.
Lorsqu’elle a été créée en août 1990, l’Atce, comme son nom l’indique clairement d’ailleurs, ne devait absolument pas s’occuper de communication intérieure, mais extérieure. Elle devait promouvoir l’image de la Tunisie à l’étranger (et non pas mener sans relâche une propagande de bas étage et si peu crédible).
Elle devait aussi assister les journalistes, qu’ils soient correspondants d’organes diffusant ou publiant à l’étranger ou bien des envoyés spéciaux couvrant des événements majeurs ou que leurs médias ont jugé bon de couvrir (et pas spécialement le Congrès du RCD), dans leurs missions (dédouanement de matériel, prise de RDV, briefings...) et uniquement à leur demande. Inutile de rappeler ce qui s’est passé en réalité. 
Je propose que, dans la sérénité, une commission (une de plus me répondra-t-on) soit créée, constituée de personnalités compétentes, avec un mandat et un timing de travail limités. Après avoir méthodiquement analysé les textes constitutifs actuels de l’Atce, ses pratiques depuis sa création, ainsi que l’évaluation des expériences menées ailleurs sur la performance des agences équivalentes qui existent de par le monde (surtout dans certains pays qui nous sont proches tels que la Turquie, le Portugal ou le Liban, etc.), cette commission formulera ses propositions et portera ses conclusions à la connaissance de l’opinion, toujours dans la sérénité,  au cours d’un séminaire de validation réunissant notamment des professionnels de la communication, des universitaires, ainsi que des représentants de la société civile.

la presse 13/2/2011

l'atce n'est plus

Publié le 09/04/2011 à 18:50 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image enfants couple
Tunisie. L’Atce n’est plus, les médias opportunistes sont orphelins Dimanche, 30 Janvier 2011 18:57
  

Cette agence rendra officiellement son âme le 1er février après 20 ans de déloyaux services rendus aux propagandistes du président déchu Ben Ali, à l’intérieur et l’extérieur.


C’est Ahmed Nejib Chebbi, ministre du Développement du gouvernement provisoire, qui l’a annoncé, mardi dernier, lors d’un rassemblement de jeunes au Palais des sports d’El Menzah.
Ces journaux qui émargeaient sur l’argent publicLes journalistes tunisiens, qui étaient tenus en laisse par cette agence de triste réputation, peuvent respirer. La censure est enterrée avec les bénalistes. En tout cas, on l'espère.


Abdelwaheb Abdallah, ex-ministre des Affaires étrangères, au milieu du couple Obama.

La dilapidation de l’argent public fait partie du passé . Fini les mensonges d’Etat distillés comme un poison par une agence qui, par ses pressions et ses harcèlements, a mis la main sur les médias à l’intérieur et certains médias étrangers solubles dans l’argent tels ‘‘Jeune Afrique’’, ‘‘Afrique Magazine’’, ‘‘Afrique-Asie’’, ‘‘Arabies’’, ‘‘Le Figaro’’, ‘‘Les Cahiers de l’Orient’’, ‘‘Assayad’’ et autres ‘‘Addoustour’’. Sans parler des journalistes opportunistes, auteurs d’ouvrages dithyrambiques sur la Tunisie de Ben Ali, tels Salvatore Lombardo, François Bécé, Antoine Sfeir, Hamida Naânaâ et autres Mezri Haddad…
Les enfants d'Abdallah Les journalistes tunisiens respirent, certes, mais ils ne feront pas totalement leur deuil tant que les responsables qui se sont succédé à la tête de l’agence et sous l’ordre de Abdelwahab Abdallah, l’inévitable conseiller de Ben Ali, n’auront pas été écoutés par la commission d’enquête sur la corruption. Tant aussi que les journalistes, groupes de presse et autres agences de communication, qui ont profité des générosités de cette agence, n’auront pas également été démasqués et dénoncés publiquement.

faut il liquider l'atce

Publié le 07/04/2011 à 22:42 par observatoire-medias-tunisiens Tags : femme article
Faut-il liquider l'ATCE?
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Faut-il liquider l'ATCE?
2011-01-30


Créée en 1990, l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE) cesserait, selon toute vraisemblance, d’exister dès ce mardi. Si cette décision est prise par le Conseil des ministres, elle s’apparentera alors à une euthanasie pour un organisme conçu au départ pour faire connaître notre pays à l’extérieur mais qui a été dévoyé pour devenir un auxiliaire chargé «d’encadrer» les journalistes étrangers en visite dans notre pays  et un instrument  de propagande (grossière) pour le régime, essentiellement, l’ex président  et, depuis quelques années, son épouse.
Pour ce faire,  un budget conséquent lui a été alloué pour financer les séjours de journalistes et d’écrivains arabes et étrangers. Contre monnaies sonnantes et trébuchantes, ces journalistes  se fendront en articles fort élogieux qui seront aussitôt repris par la presse nationale comme autant de témoignages du rayonnement de notre pays. Des dépenses en pure perte quand on sait que les invités appartiennent généralement  à des journaux  à petit tirage et peu crédibles.  
L’ATCE a également financé quelques ouvrages qui ne laisseront pas un souvenir impérissable comme cette  histoire de la Tunisie en quatre tomes où les vingt années du régime issu du 7 novembre ont droit à un tome à part, autant que l’histoire du mouvement national et l’édification de l’Etat tunisien qui s’étalent  sur près de 80 ans, ou cette littérature indigeste consacrée à l’organisation de la réunion de l’Organisation de la Femme Arabe et  surtout à sa nouvelle présidente, Leïla Trabelsi.

Distributrice, sans la moindre attribution légale, de la manne publicitaire au titre des campagnes et annonces émanant du secteur public, elle a servi à fournir la carotte aux uns et à faire saigner les autres. D'où une condamnation totale de son statut actuel et de ses pratiques qui seront certainement bientôt soumis à la loupe des auditeurs. D'ailleurs en arrivant à sa tête il y a un an, son actuel directeur général, M. Mongi Zidi, a été effaré de découvrir tant de dévoiement imposé d'en haut.
Des voix s’élèvent ici et là pour recommander, d’ailleurs à juste titre, la préservation des intérêts du personnel de l’Agence et la sauvegarde de leurs droits, ce qui est tout-à-fait recommandable. D’autres appellent aussi à la mise en place de structures techniques et juridiques pour assurer, sous l’autorité du Secrétariat du Gouvernement, le suivi des dossiers relatifs à l’aide de l’Etat à la presse d’opinion et celle d’intérêt national, la promotion et la mise à niveau du secteur ainsi que le développement des nouveaux médias.
Il y a également cette grande question de la communication gouvernementale et celle publique, à traiter avec beaucoup d’attention, loin de toute manipulation politique ou partisane. A cela s’joute le dossier du Conseil Supérieur de la Communication, des instances d’autorégulation, type CSA, ARPP, etc. Bref, un vrai grand chantier à ouvrir et surtout une cohérence à assurer et un consensus à réaliser.

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