AFFAIRE DAR ASSABAH


assabah-demission de lotfi touati

Publié le 02/11/2012 à 22:53 par observatoire-medias-tunisiens
30/10/2012 | Mise à jour : 13:29
Tunisie - Confirmation de la démission de Lotfi Touati
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Comme l’avait annoncé Espacemanager depuis le samedi 20 octobre, le Directeur Général de Dar Essabah Lotfi Touati a fini par céder aux pressions et jeter l’éponge en présentant sa démission.

Bien que de nombreuses sources dont l’intéressé aient démenti cette information, elle était depuis cette date certaine.
Sauf que Lotfi Touati avait présenté sa démission verbalement avant de l’officialiser aujourd’hui en l’envoyant au conseil d’administration de Dar Essabah.

administrateur judiciaire à la tete d'assabah

Publié le 02/11/2012 à 20:27 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image background png affiche
Raouf Cheikhrouhou réclame un administrateur judiciaire pour Dar Assabah
 
  
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Nous apprenons qu’après le limogeage de Lotfi Touati de la direction générale de Dar Assabah, les membres du Conseil d’administration de cette entreprise journalistique ont présenté leur démission en bloc.
Face à cette situation de vide, Raouf Cheikhrouhou a déposé une plainte en référé réclamant la désignation immédiate d’un administrateur judiciaire pour gérer l’entreprise en attendant la clarification de la situation quant à l’avenir de cette institution.
Après l’audience d’aujourd’hui jeudi 1er novembre 2012, la Chambre en référé a décidé le report de l’affaire au 6 novembre 2012 pour prononciation du verdict.

assabah- lotfi Touati à la tete du C D N

Publié le 02/11/2012 à 19:23 par observatoire-medias-tunisiens

Dans un communiqué rendu public, mercredi 31 octobre 2012, la présidence du gouvernement a annoncé la nomination de l'ex directeur général de Dar Assabah, Lotfi Touati, en tant que directeur général du Centre de documentation nationale.
Son départ de Dar Assabah a été annoncé hier, par des sources syndicales et de presse, mais pas d'une manière officielle. 

assabah- démenti de démission de lotfi touati

Publié le 22/10/2012 à 00:07 par observatoire-medias-tunisiens
Lotfi Touati dément la rumeur de sa démission 0 Com(s) 20-10-2012 14:48:43

Des rumeurs ont circulé ce matin sur certains journaux en ligne selon lesquelles le très controversé directeur général de Dar Essabah lotfi touati aurait finalement présenté officiellement sa démission. Contacté par Mosaïque FM, ce dernier a formellement démenti cette rumeur.
mosaique fm

assabah- reprise de la greve

Publié le 16/10/2012 à 00:16 par observatoire-medias-tunisiens Tags : element
 
Les journalistes de Dar Essabah comptent reprendre leur grève Element/24877-Les-journalistes-de-Dar-Essabah-comptent-reprendre-leur-gr%C3%A8ve.html#com">0 Com(s)
10-10-2012 22:59:17
Les journalistes de Dar Essabah et après l’échec des négociations avec la direction du groupe qui ont eu lieu hier, 9 octobre2012, ont annoncé vouloir reprendre leur grève de la faim à partir de la matinée du jeudi 11 octobre 2012.

assabah-echec des negociations

Publié le 16/10/2012 à 00:09 par observatoire-medias-tunisiens Tags : société
Dar Assabah Echec des négociations
Echec des négociations
Plus de 40 jours de protestation et 7 jours de grève de la faim menée par 8 journalistes de Dar Assabah, suite au mutisme des autorités quant à leurs revendications premières liées à la nomination contestée de Lotfi Louati comme nouveau directeur général et autres exigences qui «demeurent d’ordre moral et éthique», comme le précise Mona Aarfaoui. Lundi dernier, la suspension de la grève de la faim amène une note d’espoir pour un dénouement positif du conflit. Mais voilà que les négociations avec les autorités et les protestataires, qui se sont tenues mardi 9 octobre, lors d’une réunion au siège du ministère des Affaires sociales, se sont malheureusement soldées par un échec. Les journalistes n’ont pas hésité à affirmer leur intention d’aller crescendo dans les protestations et de poursuivre leur «combat pour la liberté et la dignité». Une réunion générale s’est, d’ailleurs, tenue, hier, au siège de la société pour décider de cette question.
La table des négociations a, rappelle-t-on, réuni le ministre des Affaires sociales Khalil Zaouia, le syndicat de base de Dar Assabah, le Snjt (Syndicat national des journalistes tunisiens) et le président du conseil d’administration, Raouf Cheïkhrouhou. Sept heures de débats et les principales revendications n’ont pas été retenues, à savoir le départ immédiat et inconditionnel du directeur général, la titularisation des salariés dont la situation sociale demeure précaire et la satisfaction des besoins financiers qui s’élèveraient à un milliard 780 mille dinars. «La réunion a pris fin vers 22h, avec le retrait des négociateurs syndicalistes, quand le représentant administratif de Dar Assabah a confirmé la non-prolongation des contrats de trois journalistes en grève de la faim en invoquant la crise financière dont souffre la société, alors qu’en même temps trois agents de sécurité, ainsi qu’une secrétaire ont été recrutés récemment au service du directeur général», affirme Zied El Héni, membre du bureau exécutif du Snjt. Néanmoins, notons qu’un point essentiel a été retenu et accepté par les médiateurs institutionnels, celui de la séparation entre l’administration et la rédaction et l’élection du rédacteur en chef et d’un comité de rédaction au sein de Dar Assabah.
La question de la révocation de M. Touati ainsi que les autres revendications sociales et financières seront abordées lors d’une prochaine réunion fixée au 16 octobre 2012. Ce report vient suite à la demande des représentants institutionnels qui préfèrent s’en référer aux responsables gouvernementaux pour plus de consultation, étant donné l’impact financier de certains points.
Zied El Héni n’a pas manqué d’exprimer sa grande déception quant à cet échec qui n’est ni dans l’intérêt de Dar Assabah ni dans celui de tout le secteur de l’information. «Nous continuerons à soutenir les salariés de Dar Assabah, dont nous comptons défendre les droits inconditionnels et complets jusqu’au bout. Le gouvernement est non seulement responsable de l’échec de cette séance des négociations mais aussi des conséquences qui en découleront», déclare-t-il à ce propos.
Pour les journalistes, c’est Med Ali Chkir, le PDG du groupe «Dignité Holding» dont la société fait partie depuis la dépossession de Sakhr El Matri qui est la cause de tout ce mal. «Les négociations nous ont révélé que Touati n’est qu’une marionnette aux mains de Chkir, c’est lui la tête pensante et il est la cause de nos problèmes. Il parle même du renvoi de notre collègue caricaturiste Hamdi El Mazhoudi. Il semble oublier que la révolution repose sur des principes de dignité et de liberté en persistant à vouloir nous museler, mais nous ne céderons pas», note la journaliste Khaoula Sliti. L’échec des négociations, quoique décevant après cette longue et pénible période de protestation, ne semble pas démoraliser les salariés de la société qui affirment que cela ne fait qu’attiser leur soif de liberté.
Auteur : Meysem Marrouki
Ajouté le : 11-10-2012 LA PRESSE

assabah-greve de sami tahri de l'UGTT

Publié le 16/10/2012 à 00:01 par observatoire-medias-tunisiens

Selon l'agence TAP, Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGTT a entamé, aujourd’hui, jeudi 11 octobre une grève de la faim, en soutien aux journalistes de Dar Assabah, dont certains observent depuis une semaine, une grève de la faim.

assabah- échec de khalil zaouia

Publié le 15/10/2012 à 23:58 par observatoire-medias-tunisiens
Khalil Zaouia : ''Les journalistes en grève ne nous ont pas accordé de chance'' 0 Com(s) 11-10-2012 21:23:11

Le ministre des affaires sociales, Khalil Zaouia, a déclaré aujourd’hui, 11 octobre 2012,  que les journalistes de Dar Essabah qui ont à nouveau entamé une grève de la faim, n’ont pas voulu accorder au ministère une période de réflexion.

Le ministre considère que les journalistes en question préfèrent plier le bras au ministère plutôt que lui accorder une chance de trouver une solution à leurs problèmes.

assabah- le pouvoir joue le pourrissement

Publié le 15/10/2012 à 23:51 par observatoire-medias-tunisiens Tags : société revenu
Le gouvernement tunisien joue le pourrissement dans l’affaire Dar AssabahPDFImprimerEnvoyer
Samedi, 06 Octobre 2012 11:47
 
SABAH55Lotfi Touati, le nouveau directeur général très contesté de Dar Assabah, a décidé la fermeture d’Assabahnews, le journal électronique du groupe, alors que le ministre des Affaires sociales négocie sur place avec les grévistes de la faim.
Lotfi Touati, directeur imposé par Ennahdha (et contesté par les journalistes et techniciens de Dar Assabah), qui s’est absenté de son bureau 4 jours durant est revenu samedi à Dar Assabah avec une décision: fermer le site électronique Assabahnews à partir du 1er octobre (nous sommes le 6 octobre !).
Cette décision est, semble-t-il, signée depuis le 22 septembre, selon l’un des collègues, ajoutant qu’elle a été annoncé le jour même où tous les journalistes travaillant à Dar Assabah, plusieurs de leurs collègues d’autres médias et des représentants de la société civile se sont joints à la grève de la faim entamée par les journalistes de la maison depuis lundi dernier.
Lotfi Touati, accueilli comme tous les jours avec des «Dégage!», et le gouvernement Ennahdha qui le soutient, semblent vouloir gagner du temps, jouer l’usure et le pourrissement.
«Le ministre des Affaires sociales Khalil Zaouia est actuellement avec nous à Dar Assabah. Il est en train de négocier pour trouver un terrain d’entente entre les grévistes et le gouvernement», indique une source à Dar Assabah, joint par téléphone. Celle-ci ajoute: «Il n’est plus question de faire marche-arrière. Par ses agissements et pratiques, Lotfi Touati confirme qu’il n’est pas l’homme qu’il faut à la tête de Dar Assabah.»
kapitalis-I. B
 

assabah_greve suspendue

Publié le 09/10/2012 à 22:59 par observatoire-medias-tunisiens
Les journalistes de Dar Assabah viennent d'annoncer la suspension de leur grève de la faim. Une décision prise suite à des discussions avec Khelil Zaouia et des représentants de l'UGTT. Une réunion aura lieu ce mardi et plusieurs revendications devraient être satisfaites, dont le renvoi du DG Lotfi Touati. Les journalistes ont reçu la promesse que son remplacement interviendra dans les vingt prochains jours

assabah_tous en greve

Publié le 07/10/2012 à 00:50 par observatoire-medias-tunisiens
Dar Assabah: tous les employés en grève de la faim samedi
TAPTAP : 06 - 10 - 2012

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TUNIS (TAP) - Tous les employés de Dar Assabah, journalistes, techniciens et agents au nombre de 184 personnes ont décidé d'observer, samedi, une grève de la faim d'un jour, en signe de solidarité avec leurs collègues journalistes en grève depuis lundi dernier.
 
Publié le 07/10/2012 à 00:48 par observatoire-medias-tunisiens Tags : news
Le CA de Dar Assabah décide la fermeture d'Assabah News
Business NewsBusiness News : 06 - 10 - 2012

Le Conseil d'administration de Dar Assabah a officiellement décidé, ce samedi 6 octobre 2012, la fermeture d'Assabah News, une décision rétroactive à compter du 1er octobre 2012. Interrogé par Mosaïque Fm, Lotfi Touati, Directeur général de Dar Assabah, a affirmé que cette fermeture était motivée par le fait que les deux quotidiens de Dar Assabah avaient déjà leur propre site et que le journal électronique faisait, par conséquent, double-emploi.
Lotfi a, en outre, affirmé que les deux ou trois employés d'Assabah News seront intégrés au sein du quotidien Assabah.
De son côté, Hafedh Ghribi, rédacteur en chef et fondateur d'Assabah News, a déclaré, toujours sur les ondes de Mosaïque Fm, que cette décision a été prise par le Directeur général controversé de Dar Assabah, afin de discréditer les pourparlers qui sont en train de se dérouler avec le gouvernement et de les ralentir.
Rappelons que le décret signé aujourd'hui avait été décidé le 22 septembre dernier. Lotfi Touati avait alors affirmé à Business News que rien n'était définitif et que les discussions étaient encore possibles. M.B.H
 

assabah_ greve suspendue

Publié le 07/10/2012 à 00:43 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image blog bonne monde homme fond photo article photos annonce travail dessous news voiture
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Tunisie – Les journalistes de Dar Assabah suspendent leur grève de la faim
Les journalistes du groupe de presse Dar Assabah entament le samedi 6 octobre leur 39 ème jour de sit-in. Ils contestent la nomination illégitime de Lotfi Touati comme directeur général sur fond de revendications salariales. En signe de solidarité pour leurs dix collègues en grève de la faim depuis sept jours, une trentaine de journalistes a fait le jeûne le temps d’une journée. Une mobilisationultimequi vient de porter ses fruits, puisque la force syndicale, l’UGTT vient de se rallier à leur cause.
L’ombre d’un espoir est apparu le samedi 6 octobre au soir, les journalistes de Dar Assabah annoncent la suspension de la grève de la faim en raison du ralliement de l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail) à leur cause selon une annonce de Nawaat.org. Le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, a promis de parler en faveur des journalistes lors d’une délégation spéciale mardi 10 octobre d’après une des grévistes, Lilia Temimi, présente sur place. Ils attendent donc les négociations avec le gouvernement.Retour sur plus d’un mois de lutte
A regarder le journal Le Temps et sa version arabe assabah paraître tous les jours, on ne penserait pas qu’une réelle rébellion s’organise depuis un mois dans la rédaction. Pourtant, depuis leur éditorial blanc, les journalistes de Dar Assabah, le groupe qui détient les deux quotidiens, prennent la parole et écrivent souvent sur la situation. Une première dans la presse tunisienne après la révolution, les journalistes se montrent solidaires et ne baissent pas les bras.  
«Je pense que c’est un peu l’énergie du désespoir car ils n’ont plus rien à perdre»déclare Olivia Gré du bureau de Reporters sans frontières en Tunisie.
Malgré de fréquentes mobilisations, les médias ne sont pas toujours unanimes ou solidaires dans les mouvements de grève. Les cas de grève générale ont souvent été avortés à cause de mauvaise coordination entre les différents syndicats ou même de règlements de compte au sein des rédactions. «Pourtant c’est la solidarité des journalistes qui fera tout en Tunisie. Les journalistes doivent prendre en compte ce facteur, ils ont du pouvoir et le changement doit venir d’en bas» disait déjà Larbi Chouikha, spécialiste des médias peu de temps après le 14 janvier 2011. Plus qu’un combat contre l’atteinte à la liberté de la presse, c’est bien la solidarité des journalistes de Dar Assabah qui semble les faire tenir.
Les journalistes de Dar assabah en pleine grève le mardi 2 octobre, accueillent le secrétaire général de RSF et le directeur de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) /Crédits photos: Amine Boufaied
Tractations financières et politiques
Qui aurait pensé que le groupe dont 80% était possédé par Mohamed Sakhr El Meteri, gendre de Ben Ali, serait un jour le bastion de la résistance pour la liberté de la presse? Les locaux du journal sont devenus un champ de guerre avec affiché partout, les images de l’homme à abattre, Lotfi Touati. Le nouveau directeur général a été nommé par le gouvernement à la mi-août. Ancien rédacteur en chef du journal Le Quotidien, Lotfi Touati a aussi fait ses armes dans la police, et n’a pas bonne réputation parmi ses pairs. Sa nomination avait été immédiatement rejetée par les journalistes malgré son approbation en conseil d’administration. Plus qu’une lutte contre un homme, les journalistes de Dar Assabah disent non à un système qui perdurait avant la révolution: le règne des grands patrons sur les rédactions mais aussi à la gestion financière douteuse et corrompue de certains groupes de presse.
Au début du conflit sur la nomination de Lotfi Touati en tant que PDG (il ne deviendra directeur général qu’à cause de la pression des grévistes), c’est la mainmise du gouvernement sur un média qui est mise en cause, mais les dessous de l’histoire auraient aussi révélé des tractations financières entre les différents propriétaires du groupe. Selon l’enquête de la journaliste Sana Sbouai sur Nawaat.org, le gouvernement aurait fermé les yeux volontairement sur les abus financiers de la maison afin de parvenir à un accord avec les propriétaires du journal pour imposer un PDG docile et dont la ligne éditoriale serait facilement malléable. Le prix à payer est du côté des journalistes qui se retrouvent exploités et doivent coopérer avec un directeur, réputé pour être un «ancien de Ben Ali» comme on le dit souvent pour les journalistes à la ligne éditoriale tendancieuse.
Excepté qu’au sein du secteur journalistique, ce genre de procédé ne passe plus. Sur fond de nominations arbitraires du gouvernement au sein des médias publics, le syndicat des journalistes tout comme l’ONG Reporters sans Frontières dénonce ces dépassements. Les problèmes politiques et financiers deviennent alors l’affaire des journalistes et techniciens du journal qui s’emparent du cas.
Les journalistes s’en vont en guerre
«Nous avons ainsi beaucoup de revendications syndicales en plus du départ de Lotfi Touati» déclare Melek Lakdar, une des rédactrices du journal Le Temps, et porte-parole du mouvement de soutien aux sit-inneurs de Dar Assabah. «Certains parmi nous n’ont jamais eu de vrais contrat, d’autres demandent à être titularisés.Il y a aussi des pigistes qui ne sont pas payés.»
L’instabilité de la situation financière du groupe a permis d’étaler au grand jour les problèmes des journalistes. «Des négociations sont actuellement en cours avec le gouvernement et notamment Lotfi Zitoun, qui reste notre interlocuteur»déclare Melek «mais nous ne cèderons pas tant que Lotfi Touati ne partira pas». Dans la rédaction, malgré les sacs de couchage et les matelas pour les grévistes de la faim ainsi que les allées et venues des médecins qui vérifient leur état de santé, les journalistes continuent de boucler le journal chaque jour. «Tout se fait dans une ambiance de stress permanent, on discute, on se réunit et on écrit en open space» raconte Melek. Samedi 6 octobre, le journal a pourtant fermé provisoirement son site en ligne en raison de la grève.
Le cas de Dar Assabah sera-t-il réglé grâce à la persévérance des journalistes ou au contraire, le gouvernement laisse-t-il pourrir la situation afin de mieux revenir sur les enjeux financiers? Le combat de Dar Assabah n’est plus seulement une lutte contre la nomination arbitraire de Lotfi Touati, c’est aussi un cri contre une situation qui ne peut plus durer: l’exploitation des journalistes, la non-régularisation des employés et le mépris pour les droits du travail.
L'entrée de Dar Assabah avec les photos de Lotfi Touati. Crédits Photos: Amine Boufaied
 Les tentatives d’intimidations ont été nombreuses: Elles ont commencé avec le choix par le nouveau directeur de rédacteurs en chef et du limogeage des anciens fin août, puis la censurede la chronique de l’intellectuel Youssef Souddikqui brossait un portrait peu reluisant du nouveau directeur général. Mais le 13 septembre, c’est un des journalistes de la maison, Khalil Hennechi qui est renversé par la voiture de Lotfi Touati à la suite duquel les versions du gouvernement et du journaliste étaient contradictoires. Selon le journaliste et ses collègues on l’aurait renversé «à dessein», selon le gouvernement et l’accusé, «le journaliste se serait jeté sur la voiture». Fin septembre, ce sont six journalistes qui sont convoqués au commissariat d’El Menzah à cause d’une plainte déposée par le même Lotfi Touati, qui les accuse «d’entrave au bon déroulement du travail et d’incitation au trouble». Ils ont finalement été relâchés. Et le 26 septembre, Lotfi Touati annonce qu’il va fermer Dar assabah.
Malgré ces incidents graves, le gouvernement ne semble pas être intervenu dans l’affaire publiquement étant pourtant directement concerné. «Ils tentent une sortie digne car la situation s’est envenimée» confie Melek Lakhdar.
Aujourd’hui, les locaux appartiennent aux journalistes, le directeur ne s’y aventure que très peu.L’entrée du journal est encadrée d’affiches avec sa photo sur lesquelles est écrit «Dégage». Une des journalistes grévistes, Raoudha Zridi déclare n’avoir jamais eu affaire à lui directement. Elle se bat aujourd’hui pour un métier qu’elle ne pratique que depuis un an car «La liberté de la presse en Tunisie, j’y crois»dit-elle.
«Ce combat c’est aussi une manière de dire que l’on n’acceptera plus rien»déclare un des grévistes, Nizar Sabeh, journaliste depuis trois ans au sien du quotidien qu’il a appelle sa «maison».


Les journalistes tous regroupés le 2 octobre avec leurs collègues qui ont entamé une grève de la faim. Crédits Photos: Amine Boufaied



Une solidarité qui se renforce
Malgré un état des lieux encore critique pour la liberté d’information en Tunisie comme l’ont pointé les récentes déclarations d’ RSF, le temps où des journalistes tabassés et licenciés étaient peu écoutés, même en grève de la faim, semble révolu. En novembre 2011, deux journalistes d’une autre maison de presse Dar Anwarqui édite les journaux Le Quotidien et Echourouqavaient tenté de sensibiliser l’opinion publique aux problèmes des conditions de travail que subissaient les journalistes et sur les abus des directeurs du groupe, sans grand succès. Aujourd’hui, après des jours de grève et de médiatisation, les employés de Dar Essabah ont-ils plus de chances de faire pression? Le début d’une solidarité semble commencer à porter ses fruits et les professionnels du métier ont trouvé un consensus sur une grève cette fois-ci généralisée à tous les médias prévue le 17 octobre.
«Il y a une réelle saturation», témoigne Olivia Gré «et je ne pense pas que les journalistes de Dar Assabah feront marche arrière. C’est un point positif.»
Le combat des journalistes de Dar Assabah annonce-t-il le début d’une vraie réforme dans le secteur des médias? Comme l’a déclaré le secrétaire général de Reporters sans frontières en visite le 2 octobre dans les locaux, ce premier mouvement inédit en Tunisie de solidarité entre journalistes reste l’une des grandes de pression contre toute atteinte à la liberté de la presse.
«Cette atteinte à la liberté de la presse ne touche pas les journalistes du journal Le Temps, elle touche tous ceux qui travaillent dans la presse au monde, ce n’est plus votre cause à vous seulement, c’est notre cause à nous aussi. Pendant l’ère Ben Ali nous ne savions pas ce qui se passait en Tunisie à cause du contrôle imposé et de la censure qu’il y avait. Alors aujourd’hui, après la libération de la presse nous sommes trop agacés par la nomination d’un serviteur de l’ancien régime à la tête de ce journal. Il a été imposé et c’est inacceptable. Nous sommes solidaires avec vous.»
Lilia Blaise

assabah-greve de la faim

Publié le 06/10/2012 à 00:25 par observatoire-medias-tunisiens Tags : image cadre
Les employés de Dar Essabah ne désarment pas pour obtenir leurs droits
Culture, Economie, Politique, Tunisie, Tunisie, Tunisie on 28/09/2012 22:10 / 559 clic
Des journalistes et techniciens du groupe Dar Essabah ( une douzaine ) ont annoncé ce vendredi une grève de la faim ouverte dans les prochains jours pour protester contre « l’indifférence et les lenteurs du gouvernement provisoire » à résoudre les problèmes urgents qui se posent depuis la nomination de Lotfi Touati, à la tête de l’entreprise . Interrogée par l’agence TAP, Sana Farhat ,présidente de la section du Syndicat National des Journalistes Tunisiens ( SNJT ) à Dar essabah , a indiqué que cette nouvelle forme de protestation « sera entamée dans quelques jours le temps d’organiser les modalités techniques de la grève de la faim », a-t-elle précisé.
Le personnel de Dar Essabah avait organisé, vendredi, un sit-in place du gouvernement à la Kasbah, appelant à la révocation de l’actuel directeur général du groupe. « Ce mouvement de protestation est pour réaffirmer les revendications contenues dans la motion professionnelle du personnel du groupe qui date de plus d’un mois », a précisé Mme Farhat.
Evoquant le projet de la vente par l’Etat de Dar Essabah, Mme Farhat a soutenu que cette opération doit se faire dans le cadre de la loi, dans la transparence et conformément à un cahier de charge élaboré en collaboration avec les syndicats de base de l’entreprise de manière à protéger leurs droits.
De son coté,Abdelhalim Rezgui ,secrétaire général du syndicat de base ,a estimé que les relations avec le nouveau Directeur général « sont sans issues ». Deux journalistes du quotitien arabophone « Essabah » ont rencontré vendredi Lotfi Zitoun ,conseiller politique du chef du gouvernement provisoire . La rencontre « a été infructueuse » a estimé Mme Farhat.
Les sit-inneurs ont brandi plusieurs banderoles appelant à la révocation de l’actuel Directeur général de Dar Essabah et au règlement des arriérés de leurs primes impayés depuis plusieurs mois .
D’autres formes de protestation sont en vue .Les employés de Dar Essabah ne désarment pas.

assabah_soutien du president de la FIJ

Publié le 06/10/2012 à 00:06 par observatoire-medias-tunisiens Tags : cadre
Jim Boumelha, président de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) Appui total aux revendications des grévistes de Dar Assabah
Jim Boumelha, président de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a exprimé hier, son inquiétude à propos de la situation de la presse en Tunisie.

Cette déclaration annoncée lors d’un point de presse tenu à Carthage suite à une rencontre avec Hamadi Jebali, Chef du Gouvernement Provisoire confirme la situation difficile par laquelle passe la presse tunisienne d’autant plus que le cadre juridique régissant le secteur « n’a pas changé jusqu’à présent ». La question de Dar Assabah, la grève de la faim observée par un groupe de journalistes et le limogeage du responsable nommé à la tête de cet établissement ont fait également, l’objet d’un débat lors de cette rencontre avec le Chef du Gouvernement Provisoire, lequel « a promis de résoudre le problème dans les plus brefs délais ». A cet égard, le président de la FIJ a exprimé son appui total aux revendications des grévistes de Dar Assabah.

assabah-chronologie de la crise

Publié le 22/09/2012 à 23:40 par observatoire-medias-tunisiens
 
 Chronologie des évènements 17 août 2012 : Les journaux le Temps et Assabah paraissent sans éditorial pour protester contre la nomination de Lotfi Touati à la tête de Dar Assabah.
21 août 2012 : Lotfi Touati prend ses fonctions en tant que directeur général du groupe Dar Assabah 24 août 2012 : Jameleddine Bouriga, rédacteur en chef d’Assabah est limogé sur une décision du nouveau directeur général et Ammar Nmiri un employé de Dar Assabah renvoyé a été appelé à reprendre son poste. 28 août 2012 : les employés d e Dar Assabah portent le brassard rouge. 29 août 2012 : les employés observent un sit-in devant le siège de Dar Assabah et rédigent une motion de protestation rappelant leurs revendications professionnelles et syndicales. 30 août 2012 : les employés ont essayé en vain, de publier cette motion dans la page trois des journaux quotidiens. Ils en ont été empêché par le nouveau directeur général qui recourt aux forces de l’ordre pour publier le jour même une autre version du journal. Ce geste jugé irresponsable a occasionné une perte de pas moins de 40 mille dinars au groupe sans oublier le tort causé par cet acte à l’image de l’entreprise vis-à-vis de ses annonceurs. 03 septembre 2012 : les employés de Dar Assabah investissent l’Assemblée nationale constituante pour attirer l’attention du gouvernement quant à cette nomination parachutée à la tête de l’entreprise de presse ainsi que la composition du nouveau conseil d’administration. 05 septembre 2012 : une délégation de journalistes se rend à la présidence de la République pour faire connaître sa cause. 06 septembre 2012 : les journalistes observent un sit-in à la Kasbah pour exprimer leur refus de la nomination de Lotfi Touati. 11 septembre 2012 : une grève générale à Dar Assabah a été organisée et les journaux du groupe ne paraissent pas le lendemain. 15 septembre 2012 : une conférence de presse a été organisée au siège de Dar Assabah pour informer l’opinion publique des derniers évènements se rapportant à la nomination refusée du nouveau directeur général. 19 septembre 2012 : Les employés de Dar Assabah investissent encore une fois l’ANC vu que le gouvernement fait la sourde oreille et ne répond pas à leurs doléances. 20 septembre 2012 : une délégation de Dar Assabah rend visite à Houssine Abbassi le Secrétaire général de l’UGTT pour porter à la connaissance du patron de l’organisation syndicale les dernières nouveautés à Dar Assabah .

Sit in à assabah

Publié le 22/09/2012 à 23:38 par observatoire-medias-tunisiens Tags : roman
Chronique d'un sit-in Personne ne nous arrachera le label Dar Assabah Mais ils sont infatigables et inlassables ces fourmis ouvrières de Dar Assabah. Mais comment font ces bons travailleurs qui grouillent pour sortir leurs journaux quotidiennement alors qu’ils sont en sit-in ouvert depuis quasiment un mois ?

Pourquoi autant d’acharnement pour pousser vers la porte le nouveau Directeur Général dont la nomination parachutée est contestée ? «Ce ne sont que des énergumènes qui finiront par baisser les bras » dira un haut responsable du gouvernement « Mais nous sommes les employés de Dar Assabah : la plus militante, la plus patriotique maison de presse ayant accompagné le combat pour la libération nationale et celui du pays au lendemain de l’indépendance. Nous défendrons nos journaux des âmes malintentionnées qui tentent par tous les moyens possibles et imaginables, d’asservir les médias. » répondront d’une seule voix les employés zélés de l’entreprise de presse vieille de 62 ans. Comme par stoïcisme, comme par entêtement, ces Wajih, Zied, Arwa, Monia, Sana, Nizar, Hayet, Essia, Khawla, et j’en passe ne jurent, aujourd’hui, que par l’indépendance de leur ligne éditoriale qu’ils veulent indépendante et à l’écart de toute intrigue partisane ou politicienne. « Les accusations sans preuve faisant dans la surenchère politique ne nous déstabiliseront pas. Nous ne rebrousserons jamais chemin. », font savoir les employés prêts à aller de l’avant, s’il le faut, contre vents et marrées. Les employés de Dar Assabah persistent et signent « Nous refusons catégoriquement la nomination d’un directeur général sans qu’il y ait auparavant une quelconque consultation des organisations syndicales concernées. Nous tenons à la réalisation du programme professionnel et social de notre entreprise se rapportant aux dettes dues aux employés estimées à 1,780 million de dinars et leur conversion en actions à leur profit. Nous tenons également à régulariser les situations professionnelles fragiles des employés contractuels en les intégrant dans la convention collective. » C’est ce qu’on peut lire dans la motion de protestation du 29 août dernier où on peut rapporter également des doléances faites par rapport à l’achat d’une nouvelle rotative , ainsi que la révision de la stratégie de distribution des journaux du groupe, etc. Mona BEN GAMRA

assabah-le directeur poursuivi en justice

Publié le 16/09/2012 à 17:11 par observatoire-medias-tunisiens Tags : argent voiture
15/09/2012 | Mise à jour : 00:55
Tunisie - Le directeur général de Dar Assabah poursuivi en justice
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L’affaire Lotfi Touati-Khelil Hannachi n’est pas près de s’achever. Après avoir porté plainte contre le journaliste d’Assabah, l’accusant de s’être volontairement jeté sur sa voiture pour bloquer son passage et essayer de provoquer une affaire qui vise à nuire à sa réputation et le contraindre à démissionner, le DG de Dar Assabah Lotfi Touati sera, à son tour, poursuivi en justice.

C’est ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 15 septembre.
Selon Maitre Majed Haj Ali, une première plainte a été déposée contre Lotfi Touati par la présidente de la branche de Dar Assabah à la SNJT, pour gaspillage de l'argent public.
La seconde plainte a été déposée pour «tentative de meurtre préméditée et injustifiable à l’encontre du journaliste Khalil Hannachi».

assabah et le temps ne paraissent pas le 12 sept

Publié le 15/09/2012 à 23:52 par observatoire-medias-tunisiens Tags : afrique
Les journalistes du groupe Dar Assabah en grève en Tunisie
Tunis, Tunisie - Une première dans les annales de la presse tunisienne depuis l’indépendance du pays, les journaux du groupe de Dar Assabah, la plus ancienne entreprise de presse en Tunisie, ne paraîtront pas mercredi, en raison d'une grève des journalistes pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une volonté de mainmise du gouvernement sur l’indépendance éditoriale de leurs journaux.

Le groupe édite deux quotidiens : 'Assabah' en arabe et 'Le Temps' en français. Les professionnels de la plume contestaient la nomination 'arbitraire' d’un nouveau directeur général Lotfi Touati, un ancien responsable de la sécurité converti en journaliste proche du parti islamiste' Ennahdha' au pouvoir.

Illustration du climat tendu qui prévaut depuis quelque temps dans les relations entre le gouvernement et les médias, le mouvement de grève a été décidé au lendemain de la suspension des négociations gouvernement-syndicats qui ont abouti à un échec.

La syndicaliste et journaliste d’Assabah, Sana Farhat, a déploré l’absence de progrès dans les discussions qualifiées de 'dialogue de sourds'.

'Le combat pour la liberté de la presse et d'expression commence à Dar Assabah', a lancé le représentant du réseau de l'Echange international de la liberté d'expression (IFEX- Tunisie).
'Il s'agit là d'une action décisive pour empêcher le retour de la dictature et la confiscation des libertés individuelles et collectives', a-t-il estimé.

Mercredi, un autre débrayage doit être observé par les journalistes et les techniciens des deux chaînes de télévision publiques 'Watanya 1' et 'Watanya 2' pour des nominations controversées à leur tête.

L’opposition accuse le gouvernement de vouloir contrôler les médias publics pour les gagner à sa cause en prévision des élections à venir.

Pana 12/09/2012
 

assabah-suspension d'impression

Publié le 15/09/2012 à 23:50 par observatoire-medias-tunisiens
Assabah arrêté en pleine impression par le DG et le contenu modifiéImprimerEnvoyer
Publié le Jeudi 30 Août 2012 à 11:04
Lotfi Touati, nouveau Directeur Général de Dar Assabah, est intervenu hier après 23 heures et a arrêté l’impression des éditions de ce jeudi 30 août d’Assabah et du Temps, pour modifier le contenu de la page 3 des deux numéros, alors 15 mille exemplaires du quotidien arabophone ont été déjà imprimés, nous confirme Assia Attrous, journaliste à Assabah, qui nous dit qu’un huissier s’est rendu sur les lieux pour constater les faits. La page "incriminée" ne contenait que la mention "Assabah est libre", et la motion professionnelle des journalistes et agents qui dénoncent "la mainmise du gouvernement sur les médias et expriment leur refus des nominations parachutées et de l’ingérence dans les affaires de rédaction".

Cette action a été décidée par les journalistes et agents de Dar Assabah dans la foulée du sit-in qu’ils ont organisé hier devant l’établissement contre les décisions prises par le nouveau Directeur Général. Il s’agit de trois notes internes de la direction concernant notamment l’arrêt de collaboration avec les collaborateurs externes et pigistes, justifié "par les difficultés financières que traverse l’entreprise". Une décision qui est motivée, selon les journalistes, par "des considérations politiques, a fortiori que les collaborateurs sont connus par leur indépendance et leur critique envers le gouvernement actuel". La deuxième note concerne l’intention de l’entreprise "de régulariser la situation des journalistes et techniciens contractuels, d’une manière progressive, en leur demandant de présenter des justificatifs pour faire valoir leurs droits".

Les journalistes et agents de Dar Assabah avaient retenu hier le principe de grève, un préavis sera lancé sous une dizaine de jours si la direction n’accède pas à leurs revendications. Une réunion se tient ce matin à 11 heures au siège du SNJT pour examiner les dernières évolutions de la situation à Dar Assabah.

Les tensions ne se sont pas arrêtées à Dar Assabah, depuis l’arrivée du nouveau directeur, dont la nomination est considérée comme "un parachutage" par les journalistes et agents de l’entreprise. Il est malheureux que les choses dégénèrent ainsi après la révolution du 14 janvier, dont la principale revendication est la liberté d’expression. C’est un précédent grave dans l’histoire des médias tunisiens.

assabah- journalistes en greve

Publié le 15/09/2012 à 23:44 par observatoire-medias-tunisiens Tags : article message photos texte afrique signature actualité
12/09/2012 à 12h:30 Par Romain Lantheaume
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Les journalistes de deux quotidiens en grève mardi pour défendre leur liberté d’expression.Les journalistes de deux quotidiens en grève mardi pour défendre leur liberté d’expression.© AFP
Hier, les journalistes des deux quotidiens tunisiens du groupe "Dar Assabah" ont marqué une journée de grève. Ils entendaient protester contre les nominations controversées à la tête des médias effectuées par le gouvernement. Ce dernier est accusé depuis quelques semaines de tenter de mettre la main sur les médias en vue des prochaines élections.
Suite à l'échec des négociations entre les syndicats de la presse et le gouvernement tunisien, dominé par les islamistes du parti Ennahdha, les employés des deux quotidiens Assabah(arabophone) et Le Temps (francophone) ont fait grève le 11 septembre.
Soutien des syndicats
Pour Sana Farhat, journaliste responsable du syndicat du groupe de presse Dar Assabah, qui édite notamment Assabahet Le Temps, les enjeux sont importants : « Nous sommes en grève pour défendre notre droit à exercer librement et celui des Tunisiens à une information crédible ».
Les syndicats de la presse ont apporté leur soutien à la grève. Lundi, ils ont préféré mettre un terme temporairement à leurs discussions avec le gouvernement, afin d’exprimer leur mécontentement quant à l’absence de progrès dans la recherche d'une solution à la crise qui secoue les médias tunisiens.
Mme Farhat souligne que l'ensemble des personnels ont pris part à la grève et témoigné de leur mécontentement après l'impasse des pourparlers ouverts avec le gouvernement. Le personnel des deux chaînes a également lancé un appel à la grève pour la journée du 13 septembre. Dans le même temps, les syndicats tentent de s’entendre sur la date d'une grève générale des médias du pays.
Visées hégémoniques
Nejiba Hamrouni avait précisé la raison de cette indignation : « Le gouvernement n'a montré aucune volonté de revenir sur la nomination récente de responsables controversés à la tête de certains médias ».
La présidente du Syndicat des journalistes (Snjt) se référait à la nomination de responsables compromis avec l'ancien régime à la tête des quotidiens en grève et des deux chaînes de la télévision publique Wataniya 1 et Wataniya 2. C’est notamment la nomination de Lotfi Touati fin août, à la tête de Dar Assabah, ancien commissaire de police et dont l’appartenance à l’ancien régime ne fait pas de doute, qui a suscité l’indignation des journalistes du quotidien.
Si pour le gouvernement, nommer les dirigeants dans les organes de presse publics, apparaît comme un droit élémentaire, les journalistes locaux interprètent ces désignations comme une ingérence dans les rédactions, visant à les museler.
Ainsi, Sana Farhat estime que le gouvernement veut « imposer un directeur pour aligner les rédactions sur son discours de propagande en prévision des prochaines élections ». Fixées en 2013, ces élections (législatives au moins, voire présidentielles selon le type de régime qui sera choisi) seront les premières depuis celles qui ont conduit à l’élection de l’Assemblée constituante, dominée par Ennahdha, en octobre 2011.
Les journalistes de Dar Assabah portent également une seconde revendication : le règlement de sommes impayées depuis neuf ans (telles que les primes et la rémunération pour les heures supplémentaires effectués) et se placent en acquéreurs « prioritaires » au cas où l’État déciderait de mettre en vente les deux titres de presse.
Longtemps dans le giron de Sakhr el-Materi (expulsé du Qatar vers la Tunisie ce lundi), qui détenait 80% des parts, Dar Assabah était ensuite passé sous le contrôle de l'État, qui a récupéré les parts du gendre de Zine El Abidine Ben Ali, après la révolution.
Un "dialogue de sourd"
Mme Farhat regrette toutefois que ces discussions s’apparentent à un « dialogue de sourd, le gouvernement ne veut pas nous reconnaître le droit d'être (…) consultés sur la ligne éditoriale, ou sur le sort des deux quotidiens ».
Alors qu’ils se sont réunis en assemblée lors de cette journée de grève, les journalistes - qui étaient en sit-in devant leurs locaux ces derniers jours- ont également bloqué la parution des journaux dans leurs versions électroniques. Les grévistes ont bénéficié du soutien de leurs confrères, de l’opposition et des ONG, dont RSF (Reporters sans Frontières).
Kamel Laabidi a estimé que « ce gouvernement multiplie les erreurs, la dernière étant son insistance à maintenir un dirigeant soupçonné de corruption à la tête de Dar Essahah ».
M. Laabidi a occupé la tête de l’instance chargé de la réforme des médias après la révolution (Inric). Cet organe a, lui-même, mis fin à ses fonctions en juillet pour protester contre les « velléités d’hégémonie de l’exécutif sur les médias ». Il a également dénoncé « l'inaction du gouvernement et de l'Assemblée constituante face aux tentatives d'humilier les journalistes afin de les mettre au pas ».
(Avec AFP)

incident lotfi touati-khlil hannachi

Publié le 15/09/2012 à 14:00 par observatoire-medias-tunisiens Tags : voiture
Affaire Dar Assabah Un incident qui a failli tourner au drame
Un incident qui a failli tourner au drame
• Lotfi Touati entendu par la police et laissé en liberté sur ordre du ministère public
Nouvel épisode, hier, dans le conflit opposant les journalistes de Dar Assabah à Lotfi Touati, nommé récemment directeur général du journal.
Un incident douloureux est survenu, hier matin, devant le siège du quotidien : le jeune journaliste Khalil Hannachi a été victime d’un accident provoqué, semble-t-il, «par la voiture de Lotfi Touati qui l’aurait renversé et traîné sur plusieurs mètres avant qu’il ne perde connaissance et soit transporté à l’hôpital Charles-Nicolle à Tunis».
Les versions produites par les journalistes et les techniciens de Dar Assabah sont, le moins qu’on puisse dire, contradictoires sur les circonstances de cet accident et sur ses mobiles.
Contacté par La Presse pour y voir plus clair, Khaled Tarrouche, chargé de la communication au sein du ministère de l’Intérieur, a apporté les précisions suivantes : «Lotfi Touati, directeur général d’Assabah, s’est livré, hier, à la suite de l’accident de la circulation, au poste de police d’El Menzah où il a été interrogé et a été laissé en liberté sur ordre du ministère public».
Tarrouche ajoute : «La police de la circulation territorialement compétente a fait part, hier matin, d’un accident de la circulation qui s’est produit devant le siège de Dar Assabah. Les premières investigations ont montré qu’il s’agit, plutôt, d’une affaire juridique qui a été confiée au poste de police d’El Menzah. Nous sommes pour le moment devant deux versions.
La première est celle avancée par Lotfi Touati, directeur général du quotidien Assabah, qui assure que le journaliste Khalil Hannachi s’est intentionnellement jeté sur sa voiture l’empêchant de démarrer.
La deuxième version est produite par le journaliste qui souligne que Lotfi Touati l’a intentionnellement renversé.
Après audition des deux protagonistes de l’affaire, au poste de police d’El Menzah I, les investigations se poursuivent afin de tirer au clair les circonstances réelles dans lesquelles cet accident a eu lieu».

A chacun sa version

Pour en savoir davantage, La Presse a donné la parole à certains journalistes, techniciens et syndicalistes qui ont été témoins de l’incident.
Hayet Saïeb, journaliste à Assabah, précise que son collègue Khalil Hannachi ne «s’est pas jeté sur la voiture de Lotfi Touati. Il a eu la malchance de se trouver, aux côtés d’autres journalistes, devant la voiture de Lotfi Touati et il voulait engager une discussion avec lui sur les résultats de la réunion tenue, hier, par le Conseil d’administration de l’entreprise. Malheureusement, il n’a pas été entendu par Touati qui roulait à une vitesse vertigineuse. Notre collègue s’est accroché à l’essuie-glaces de la voiture et a été traîné, sur plusieurs mètres, avant d’être éjecté sur l’autoroute menant à l’aéroport Tunis-Carthage».
De son côté, Farhat Tounsi, technicien à Dar Assabah, assure avoir vu «Khalil Hannachi se jeter sur le capot de la voiture de Lotfi Touati lui criant “Dégage” et lui faisant des signes de contestation pour sa nomination à la direction générale du journal.
Lotfi Touati n’a pas cherché à le renverser ou à l’écraser. Mais, il a pris le risque de faire démarrer sa voiture en dépit du fait que Hannachi était encore accroché au capot de la voiture. Pour la suite des événements, je ne peux pas m’exprimer puisque je n’ai pas poursuivi la voiture de Lotfi quand elle s’est engagée sur la route menant à l’aéroport Tunis-Carthage».
Pour sa part, Montassar Ayari, membre du syndicat de base de Dar Assabah (relevant de l’Ugtt) qui suivait à l’hôpital Charles Nicolle l’évolution de l’état de santé de Khalil Hannachi, précise : «Lotfi Touati n’a pas hésité à démarrer en trombe alors que notre collègue était accroché à la partie avant de sa voiture.
Et malgré nos appels pour qu’il s’arrête, il a poursuivi sa route jusqu’à ce qu’une voiture de taxi lui coupe le passage et l’oblige à éjecter Khalil Hannachi sur l’asphalte». Affaire à suivre
Auteur : A.DERMECH
Ajouté le : 14-09-2012

assabah-revocation du redacteur en chef

Publié le 03/09/2012 à 01:39 par observatoire-medias-tunisiens
Des journalistes de Dar Essabah contestent la révocation d'un rédacteur en chef du journal
TAPTAP : 28 - 08 - 2012

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TUNIS (TAP) - Des journalistes de Dar Essabah ont rejeté, lundi, la décision du nouveau directeur général du groupe, Lotfi Touati, de démettre Jamel Bouriga de ses fonctions de rédacteur en chef du journal Essabah.
Cette décision constitue une « ingérence » dans la ligne éditoriale du journal, ont estimé ces journalistes dans une motion, faisant part de leur attachement au comité de rédaction actuel, « en attendant de nouvelles élections ».
Contacté par la TAP, Lotfi Touati a nié toute ingérence dans la ligne éditoriale du groupe, estimant que la nomination des rédacteurs en chef « fait partie de ses prérogatives en tant que premier responsable de l'entreprise ».
Il a également justifié sa décision par « le désordre qu'il a constaté au sein du journal », ajoutant que « la composition du comité de rédaction ne permettait pas de délimiter les responsabilités ».
Par ailleurs, il a déclaré avoir décidé la nomination « à titre provisoire » de Mohsen Zoghlami et Ali Tlili aux postes de rédacteurs en chef.
La nomination, le 21 août, de Lotfi Touati, ancien rédacteur en chef du Quotidien (Groupe Al Anwar) à la tête de Dar Essabah, a suscité de vives protestations au sein des rédactions de ce groupe qui comporte deux quotidiens et un hebdomadaire.
Soutenus par le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), les journalistes de Dar Essabah, qui craignent une volonté de mainmise du pouvoir, ont dénoncé « une nomination qui ne répond pas aux critères de neutralité et de compétence ».

assabah censurée

Publié le 03/09/2012 à 00:59 par observatoire-medias-tunisiens Tags : société element
 
Pétition de Dar Essabah : Censurée hier, publiée aujourd’huiElement/23313-P%C3%A9tition-de-Dar-Essabah--Censur%C3%A9e-hier-publi%C3%A9e-aujourd%E2%80%99hui.html#com">0 Com(s)
31-08-2012 09:35:42
Les journalistes de Dar Essabah ont tenté de publier dans le numéro du jeudi 30 aout 2012
Journaux-in-310812
une pétition dénonçant les nouvelles nominations et l’empiètement dans la ligne éditoriale de leur journal. Ces derniers y ont par ailleurs annoncé leur entrée en sit-in ouvert... La tentative a finalement échoué puisque leur pétition a été, contre toute attente, remplacée par une page de publicité.

Les journalistes de Dar Esasbah n’ont pas dit leur dernier mot, puisque dans le numéro du vendredi 31 août 2012 la pétition, contre vent et marée, a été publiée à la page 3 du journal. Le bras de fer et les tensions entre les journalistes du quotidien et le directeur général ne semblent pas s’apaiser, loin de là. Cette fois la pétition a été publiée avec un communiqué du syndicat de base de dar Essabah qui a réitéré sa position vis-à-vis de cette nomination.

Element/23305-L%E2%80%99administration-g%C3%A9n%C3%A9rale-de-Dar-Assabah-porte-plainte-contre-le-syndicat-de-base.html" target="_blank">Pour rappel l’avocat de Dar Assabah, Fethi Layouni
a annoncé au micro de Mosaïque FM dans la soirée du jeudi 30 août 2012 que l’administration générale va porter plainte contre le syndicat de base de la société pour avoir essayer de faire obstruction au bon fonctionnement de la société.
Toujours dans le même contexte, la secrétaire générale du syndicat de base de Dar Essabah Sanar Farha est revenue sur nos ondes dans la matinée du vendredi 31 août 2012 sur le contenu de la pétition censurée puis publiée aujourd'hui et sur les intimidations dont ont été victimes les journalistes dans la soirée du mercredi 29 août 2012 quand ces derniers ont tenté de publier le numéro du jeudi. Elle a par ailleurs répondu aux menaces proférées par Fethi Laayouni qui d'après elle doit être jugé, ainsi que le directeur général du journal pour avoir empêché la publication de la pétition

assabah-sit in

Publié le 03/09/2012 à 00:54 par observatoire-medias-tunisiens Tags : chez société nuit travail pensée
Sit-in ouvert du personnel de Dar Assabah La tension monte d’un cran
La tension monte d’un cran
• Lotfi Touati : «La situation financière de l’entreprise est catastrophique. L’intention est fort probablement de la privatiser»
«La liberté d’expression est un droit humain inaliénable et un objectif essentiel de la révolution du 14 janvier», «Ni droite, ni gauche, nos plumes sont libres», «Une presse libre est une pierre angulaire dans la constitution d’un Etat démocratique », lit-on sur plusieurs pancartes et banderoles brandies par des journalistes, techniciens et collaborateurs de Dar Assabah, réunis hier matin, devant leur institution, en réaction contre ce qu’ils ont convenu d’appeler « Un assassinat graduel de la liberté d’expression après les prémices d’une éventuelle éclosion, grâce au soulèvement populaire des Tunisiens contre la dictature, l’esclavage et le trafic du mensonge».
En présence de nombreuses personnalités politiques (présidents de partis et constituants), d’activistes des droits de l’Homme, de certains membres du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), de plusieurs confrères et consœurs venus soutenir une cause commune, mais aussi des forces de l’ordre, ces protestataires ont, à maintes reprises, entonné l’hymne national et d’autres slogans dans le style « l’histoire retiendra les propres et les intègres et maudira les complices de la dictature et les ennemis de la liberté», avant de se regrouper en face du bureau du directeur général, lui lançant, à gorges déployées, le mot-emblème de la révolution tunisienne «Dégage...dégage».
Naziha Godhbani et Assia Atrouss, journalistes au quotidien Assabah ont fait remarquer , dans cette perspective, que le fait de nommer des ex-rcédistes au passé louche à la tête des médias publics relève d’une incessante volonté de museler un secteur vital et déterminant dans l’orientation de l’opinion publique. «Malgré la grande mobilisation du personnel et du syndicat de base de Dar Assabah, du Snjt, du syndicat de la culture et de l’information relevant de l’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), le gouvernement continue à ignorer nos revendications formulées dans la motion professionnelle parue, hier, sur les colonnes des deux quotidiens de la maison. Cette motion appelle, en effet, à réviser la nomination du président actuel du conseil d’administration, ayant été à l’origine de plusieurs crises vécues par l’entreprise et à mettre un terme aux incessantes menaces et pressions ciblant plusieurs ouvriers. S’y ajoutent consécutivement des revendications ayant trait à la poursuite du projet professionnel et social de la maison entrepris le 11 février dernier, relatif à la récupération des sommes dues à Dar Assabah (1 milliard sept cents quatre-vingt mille dinars) pour en faire bénéficier son personnel, à la régularisation de la situation professionnelle fragile de certains journalistes, techniciens, administarteurs et ouvriers. Parmi les revendications de cette motion, figurent également, l’achat d’une nouvelle rotative, le renouvellement du parc automobile, la poursuite en justice menée par la maison contre ceux qui lui ont beaucoup nui, l’élection d’un rédacteur-en-chef et d’un conseil de rédaction».

La révolution des plumes libres est en marche

Saida Bouhlel, également journaliste au même quotidien et membre du Snjt, a fait observer, pour sa part, que le sit-in dont il est question est ouvert jusqu’à l’acceptation par le gouvernement de débattre à propos de ces revendications. «Qu’ils retournent la veste qui ne vaut pas plus à l’envers qu’à l’endroit, ou qu’ils refassent l’étalage, nous défendrons sans relâche nos demandes légitimes par tous les moyens possibles. En d’autres termes, en cas de non-réaction de la part du gouvernement, une grève générale sera observée dans tous le secteur à partir du 11 du mois courant».
Force est de constater, de surcroît, que les journalistes et techniciens de Dar Assabah s’accordent sur un fait «La révolution des plumes libres est en marche, nul ne lui barrera le chemin. Et les complices du mensonge rouleront, tôt ou tard, dans l’abîme». Ainsi, s’est exprimée Sana Farhat, journaliste au quotidien Le Temps et membre du syndicat des journalistes de Dar Assabah. Pour elle, les incessantes intimidations pratiquées par le gouvernement à l’égard des journalistes ne mèneront nulle part, tant qu’il y a encore des esprits libres avec qui la logique de «nourris les bouches, tu t’accapares des esprits», ne fonctionne pas. «Ce gouvernement qui continue à se moquer du peuple et de ses catégories éclairées, n’a pas encore réalisé que l’on ne peut pas gouverner par la force. Il n’a pas tiré la leçon du régime déchu. Sinon, comment explique-t-on le recours à des anciens rcédistes, corrompus et au passé malpropre, pour gérer les institutions principales de l’Etat ? Le jeu est clair, mais tout gouvernement qui tentera de nous réduire au silence, entendra chez-nous le tocsin de la révolte», a-t-elle égrené.
Livrant sa version des faits, le nouveau directeur général de Dar Assabah, Lotfi Touati, a affirmé que les journalistes contestant sa nomination, véhiculent de fausses informations mettant en doute sa formation et sa compétence. «Tous ceux qui me connaissent savent très bien que je suis diplômé de l’Institut de presse et des sciences de l’information. Tout autant que je suis titulaire d’un diplôme d’études approfondies en sciences de l’information, délivré par l’université de Bordeaux».
Il a également précisé qu’il n’a jamais essayé d’intervenir dans la ligne éditoriale du journal, sauf qu’il a interdit de publier la motion professionnelle formulée par ses contestataires sur deux pages, dans les deux quotidiens de la maison. «Cela contredit toutes les normes requises», a-t-il réclamé.
Sur la même lancée, M.Touati a déclaré que le mouvement protestataire entrepris sans visa légal et sans préparation préalable par le personnel a donné lieu à une certaine anarchie qui a empêché le fonctionnement normal et habituel de l’entreprise.
«L’intrusion de certains individus de la société civile au sein de l’entreprise a rendu plus dures les conditions de travail. Et cela n’a fait que nuire à la situation financière de Dar Assabah. D’ailleurs, j’aimerai bien informer tout le personnel de la maison que la situation financière de leur entreprise est catastrophique et que l’intention est fort probablement de la privatiser».
Par ailleurs, venue soutenir les journalistes de Dar Assabah dans leur combat pour une presse libre et indépendante, l’avocate et militante de la société civile Bochra Ben Hmida a adressé de vives critiques au gouvernement actuel pour « ses coupables manœuvres visant à soumettre à sa propre volonté le secteur de l’information. «Agir de la sorte, n’est, en rien, surprenant de la part d’un gouvernement non-démocratique, qui, à l’encontre de ce qu’il laisse entendre dans les médias, n’accepte pas la différence et la critique et cherche à se sacraliser. De là, tout acte et toute attitude divergeant avec ses propres convictions et intérêts sont considérés comme un outrage, voire un sacrilège, contre lui. Ce faisant, tout son acharnement contre le secteur de l’information n’est pas fortuit. Car ils savent très bien que la victoire dans la bataille politique est fort tributaire de la bataille médiatique».
Un avis partagé par Hamma Hammami, secrétaire général du Parti des ouvriers de Tunisie qui a noté que la libre parole nuit à tout gouvernement non-démocratique. «Les plumes et les voix libres et indépendantes parlant des choses du jour et des vrais soucis de la population et du pays sans préoccupation vile et sans arrière-pensée ne plaisent pas à ceux qui sont là en train de ressemeler des programmes usés. C’est pourquoi ce gouvernement continue à étrangler davantage le secteur. Nous soutenons tout feu tout flamme tous les journalistes dans leur quête d’une presse libre au service de la patrie».

assabah- la tension continue

Publié le 03/09/2012 à 00:03 par observatoire-medias-tunisiens Tags : société nuit travail
Tunisie. Les journalistes de Dar Assabah poursuivent leur combatPDFImprimerEnvoyer
Vendredi, 31 Août 2012 14:52
 

altLes journalistes et techniciens de Dar Assabah ont dû passer une nuit blanche pour que les deux quotidiens ‘‘Le Temps’’ et ‘‘Assabah’’ puissent être imprimés avec une motion expliquant aux lecteurs la situation au sein du groupe de presse.

Les journalistes de dar Assabah, soutenus par certains de leurs collègues ainsi que par des représentants de la société civile, ont pu, enfin, publier leur motion de protestation dans les deux quotidiens du groupe. Mais la partie n’est pas encore finie, tant que Lotfi Touati, un ancien commissaire de police devenu journaliste à la solde de Ben Ali puis d’Ennahdha, imposé par le gouvernement Jebali, est encore à la tête de la maison.
Le nouveau directeur général a fait appel à la police, le 29 août, tard dans la nuit (du jamais vu même pendant les 23 ans de dictature sous Ben Ali) pour empêcher, dans un premier temps, la distribution des 15.000 exemplaires imprimés du quotidien ‘‘Assabah’’, et, dans un second temps, changer le contenu du journal (les titres de la Une et la page 3 contenant la motion remplacée par un encart de publicité), et procéder à une seconde impression qui a été distribuée seulement dans le Grand Tunis.
Suite à cette intervention et au limogeage du rédacteur en chef de Jameleddine Bouriga et son remplacement par Ammar Noumaïri – renvoyé par Dar Al Anwar il y a quelques années dans une affaire douteuse et repêché par la suite par Dar Assabah avant d’être prié de partir –, les journalistes ont décidé de passer la nuit à la maison et le sit-in se poursuit.
Le 30 août, Lotfi Touati, alors qu’il quittait son bureau après la tenue du conseil d’administration, été accompagné jusqu’à la porte aux cris de ‘‘Dégage !’’. Aujourd’hui, M. Touati a convoqué le président du syndicat de Dar Assabah à son bureau pour essayer de faire pression sur lui. En vain. Car, il a été décidé de ne plus communiquer avec le directeur général contesté de Dar Assabah que par écrit.
Ce soir encore et pour le principe, une autre nuit blanche attend nos collègues qui, avec l’accord de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), se préparent aussi pour une grève générale, le 11 août, si le gouvernement ne revient pas sur sa décision.

assabah LES JOURNALISTES PROTESTENT

Publié le 29/08/2012 à 01:55 par observatoire-medias-tunisiens
Des journalistes de Dar Essabah contestent la révocation d'un rédacteur en chef du journal
TAPTAP : 28 - 08 - 2012

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TUNIS (TAP) - Des journalistes de Dar Essabah ont rejeté, lundi, la décision du nouveau directeur général du groupe, Lotfi Touati, de démettre Jamel Bouriga de ses fonctions de rédacteur en chef du journal Essabah.
Cette décision constitue une « ingérence » dans la ligne éditoriale du journal, ont estimé ces journalistes dans une motion, faisant part de leur attachement au comité de rédaction actuel, « en attendant de nouvelles élections ».
Contacté par la TAP, Lotfi Touati a nié toute ingérence dans la ligne éditoriale du groupe, estimant que la nomination des rédacteurs en chef « fait partie de ses prérogatives en tant que premier responsable de l'entreprise ».
Il a également justifié sa décision par « le désordre qu'il a constaté au sein du journal », ajoutant que « la composition du comité de rédaction ne permettait pas de délimiter les responsabilités ».
Par ailleurs, il a déclaré avoir décidé la nomination « à titre provisoire » de Mohsen Zoghlami et Ali Tlili aux postes de rédacteurs en chef.
La nomination, le 21 août, de Lotfi Touati, ancien rédacteur en chef du Quotidien (Groupe Al Anwar) à la tête de Dar Essabah, a suscité de vives protestations au sein des rédactions de ce groupe qui comporte deux quotidiens et un hebdomadaire.
Soutenus par le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), les journalistes de Dar Essabah, qui craignent une volonté de mainmise du pouvoir, ont dénoncé « une nomination qui ne répond pas aux critères de neutralité et de compétence ».

assabah-le redacteur en chef écarté

Publié le 28/08/2012 à 00:47 par observatoire-medias-tunisiens Tags : article revenu

Le rédacteur en chef de ‘Dar assabah’ écarté, L.Touati ne veut plus qu’il écrive l’édito
publié le 27/08/2012 par B. Y.
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Le rédacteur en chef de ‘Dar assabah’ s’est vu écarté de son poste ce matin, lundi 27 août 2012. C’est oralement que Lotfi Touati aurait déclaré ne plus vouloir que Monsieur Bourigua écrive l’édito.

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Le rédacteur en chef de ‘Dar assabah’ écarté, L.Touati ne veut plus qu’il écrive l’édito
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Le rédacteur en chef de ‘Dar assabah’ écarté, L.Touati ne veut plus qu’il écrive l’édito
Sur les ondes de Shems FM, Jamel Eddine Bourigua est revenu sur sa mise sur « le banc de touche » par le nouveau directeur de ‘dar essabeh’.
Hamadi Jebali avait précisé que le poste de Touati est purement administratif, mais voilà que le dernier veut aussi gérer la rédaction.
En effet, « cet incident vient juste après avoir clairement dit à monsieur Touati qu’il n’a pas à se mêler de la rédaction. Il n’a pas à demander de voir l’édito avant le tirage »a déclaré monsieur Bourigua.

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